Dans un communiqué publié le 10 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé avoir trouvé un accord de financement avec le gouvernement burundais.
Le financement de 261 millions de dollars sur quarante mois permettra au Burundi de relancer son économie. C'est la première fois en huit ans que le FMI accorde un prêt à ce pays. Dans le cadre de cet accord, une délégation du FMI conduite par Mame Astou Diouf a eu plusieurs entrevues avec les membres du gouvernement.
Le financement s'inscrit dans le cadre de la Facilité élargie de crédit avec un accès de 261,7 millions de dollars. L'accord est pour le moment en cours de validation par le Conseil d'administration du FMI.
Selon Mame Astou Diouf, l'accord de prêt vise « à soutenir une politique de réformes visant à rétablir la soutenabilité extérieure et la soutenabilité de la dette tout en permettant la reprise économique face aux chocs ».
Plusieurs autres pays africains ont également bénéficié de cet accompagnement, à l'image de la Côte d'Ivoire, du Bénin, etc.
Signalons que l'économie du Burundi a été secouée par de nombreux événements qui ont stoppé sa croissance, notamment la covid-19, aléas climatiques, pénurie d'engrais pour l'agriculture, le conflit russo-ukrainien, etc. À cela s'ajoutent les tensions politiques à l'intérieur du pays.
En effet, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, soupçonne des tentatives de « coup d'Etat ». Dans la foulée, il a nommé, le 7 septembre dernier, son ancien ministre de l'Intérieur, Gervais Ndirakobuca, comme Premier ministre. Conséquence, les déséquilibres macroéconomiques se sont amplifiés. C'est dans ce contexte que le Burundi avait fait une demande d'aide auprès du FMI au mois d'octobre dernier. Le pays était confronté à une diminution de ses réserves de change.
Pour rappel, les aides des organisations internationales au gouvernement burundais avaient été suspendues, en guise de sanctions, après des violences à connotation politique en 2016.