La direction régionale de l'économie et de la planification du Sahel a tenu sa revue régionale annuelle de suivi et évaluation du Plan d'actions régional pour la stabilisation et le développement du Sahel à Dori, le mardi 11 avril 2023.
Selon le directeur régional de l'économie et de la planification du Sahel, Ould Targui Tayoub, la région a contribué à la mise en oeuvre de 12 objectifs stratégiques du Plan d'actions régional pour la stabilisation et le développement du Sahel en 2022 à travers ses 4 piliers. Pour ce qui est du pilier 1 consacré à la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale, il a indiqué que les actions de développement ont plus porté sur l'amélioration de la participation citoyenne dans la lutte contre le terrorisme et le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en vue de la libération des localités occupées par les terroristes.
Quant au pilier dédié à la réponse à la crise humanitaire, il a affirmé que les actions ont consisté, entre autres, en la prise en charge psychosociale des victimes et personnes affectées par le terrorisme, l'acquisition et la distribution des vivres ou de non vivres aux Personnes déplacées internes (PDI). « S'agissant du pilier 3 de la refondation de l'Etat et de l'amélioration de la gouvernance, les actions se sont focalisées sur la réalisation ou la réhabilitation et l'équipement des infrastructures sanitaires et éducatives, l'amélioration des opportunités d'emploi pour les femmes, l'amélioration de l'accès à l'eau potable et l'assainissement ainsi que la réalisation ou la réhabilitation des infrastructures marchandes », a-t-il ajouté.
A l'entendre, la réalisation de ces actions par les collectivités territoriales et les services techniques déconcentrés du Sahel a nécessité la somme de 5, 4 milliards F CFA sur une prévision de plus de 20 milliards F CFA, soit un taux d'exécution financier de 27,34 %. Ould Targui Tayoub a évoqué les difficultés qui ont entravé la mise en oeuvre de ces actions, notamment les changements institutionnels, le manque de capacités opérationnelles des entreprises locales et le refus de celles d'ailleurs de venir dans la région du Sahel du fait de l'insécurité.
Pour sa part, le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Fabien Rodolphe, a rappelé que le Burkina Faso s'est doté d'un nouveau référentiel national de développement pour la période 2021-2025 dénommé Plan national de développement économique et social (PNDES II). Il a en outre précisé que ce plan ambitionne faire du Burkina Faso une nation de paix et de démocratie, résiliente, unie et solidaire, transformant la structure de son économe pour réaliser une croissance forte, inclusive et durable.
Cependant, a-t-il déploré, le pays étant confronté à la crise sécuritaire superposée à celle de la gouvernance a été conduit à un changement institutionnel dans la gestion du pouvoir d'Etat le 24 janvier et le 30 septembre 2022, faisant place à la transition du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). « Ainsi, les autorités actuelles de la Transition ont fait un ajustement des instruments d'opérationnalisation de la politique nationale de développement en vigueur à savoir le PNDES II qui a conduit à l'élaboration du plan d'actions pour la stabilisation et le développement », a-t-il conclu.