Une opération a été menée par les forces d'intervention de la police de Toamasina, hier. Un adjudant, un sortant de Tsiafahy, et deux autres présumés bandits ont été éliminés.
Sans état d'âme. L'adjudant Félix Telolahy, élément de l'armée malagasy, un récidiviste sortant de la maison de force de Tsiafahy, et deux autres civils, tous des présumés criminels, ont été mortellement criblés de balles, hier, à Toamasina. Le sous-officier était un militaire en exercice enregistré au matricule 25013. Il avait sur lui sa carte professionnelle n°007121. Les informations policières révèlent qu'il portait un pistolet semi-automatique Makarov de calibre neuf millimètres. Il aurait tiré sur les poursuivants, mais les aurait manqués .
L'opération anti-gang a été conduite par les forces d'intervention de la police (FIP) locale, commandées par le commissaire Jules Rafaliarivo. La bande est soupçonnée d'avoir commis un vol à main armée mardi. Depuis, une collecte de renseignements territoriaux battait son plein. Pendant la filature, les FIP ont été mis au parfum du prochain coup que les scélérats allaient perpétrer dans le quartier d'Anjoma. Ils voulaient attaquer un opérateur économique dont l'identité n'a pas été révélée, pour sa sécurité et celle de sa famille.
Accrochage
Les bras armés de l'unité spécialisée ont rapidement débarqué à Ambalabe, près du cimetière où se trouvaient leurs principales cibles. Ils ont été à deux doigts de les capturer vivantes. Sauf qu'elles n'ont pas eu la moindre hésitation pour les arroser de projectiles. Un accrochage a eu lieu, vers 10h30. « Lors de cette mission risquée, les policiers ont dû se protéger et riposter avec des tirs nourris. Finalement, quatre membres du gang ont été mis hors d'état de nuire et deux armes à feu garnies de munitions saisies. Un d'eux est un Malgacho-chinois », explique un policier. D'autres complices de l'escouade criminelle courent toujours dans la nature. Des officiers de la Zone de défense et de sécurité (ZDS) des Pangalanes, supérieurs de l'adjudant, sont restés prudents et se sont réservés de s'exprimer ouvertement sur l'affaire. « Nous sommes au coeur d'une enquête. Nous ne pouvons rien confirmer pour le moment. Nous essaierons de vous informer plus tard », se désolent-elles.