Une déclaration sur le processus électoral publiée le 6 mars dernier par le Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme qui regroupe les partis politiques qui se sont alignés derrière le dauphin de Joseph Kabila en 2018 a provoqué un tollé de réactions sur les réseaux sociaux en République démocratique du Congo(RDC). Certains internautes se trompent et la mauvaise interprétation suscite polémique et conflit dans les communautés. Voici, ce qu'il faut savoir de la position du FCC sur les élections.
Par exemple, dans cette publication datant du 7 mars sur le compte Twitter officiel de la Radio Okapi, cet internaute affirme : « Ce que le PPRD nous a laissé comme héritage aux élections passent de 2006-2011-2018, aujourd'hui le SG RAMAZANI shadary de faire la fuite en avance en boycottent les élections. Monsieur il faut s'assumé », écrit-il.
Sur la page Facebook Pepele news, cette déclaration du FCC a été commentée plus de 188 fois avec 940 mentions j'aime et 21 partages en deux jours. Cette déclaration a été mal interprétée au sein de la communauté de la RDC.
Les faits
Il est vrai que le Front Commun pour le Congo a exigé la suspension du processus d'enrôlement des électeurs en cours dans le pays. Par contre, le FCC n'a pas affirmé dans sa déclaration, un boycott des élections.
Ce que le FCC a demandé à la CENI
Dans sa déclaration lundi 6 mars, profitant du meeting de lundi au siège du Centre Carter, Emmanuel Shadari, le secrétaire exécutif du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a déclaré que « le contexte sécuritaire actuel de notre pays ne permet pas à près de 14 millions d'électeurs de l'Est de pouvoir s'enrôler en toute sécurité dans leurs milieux de vie ». Il a ainsi exigé la suspension du processus d'enrôlement des électeurs en cours dans le pays.
Il a proposé ensuite à sa plateforme que la sécurité soit entièrement rétablie à l'Est de la RDC pour permettre la tenue d'élections nationales.
Combattre la fraude
Le FCC estimé dans sa déclaration que le processus électoral en cours est totalement corrompu, rappelant par la même occasion que la Constitution de la RDC stipule clairement que chaque congolais ayant atteint l'âge requis a le droit de participer aux élections et de choisir ses dirigeants.
Formulant quelques recommandations, le FCC également exige la mise en place d'une CENI complète et crédible ; la mise en place d'une Cour constitutionnelle impartiale et équitable ; mise en place des Cours d'Appel dans toutes les provinces de la RDC ; ; la mise en place des Cours d'appel dans toutes les Provinces de la RDC ; la révision de certains articles de la loi électorale qui avait été modifiée avant sa promulgation ; et la mise en place d'une territoriale composée des fonctionnaires de carrière de l'Etat.
Le Front Commun pour le Congo a dénoncé l'intention manifeste du pouvoir en place d'organiser la fraude en enrôlant des enfants mineurs d'âge, des personnes fictives et en octroyant plusieurs cartes d'électeurs à une seule personne.