Maroc: L'agroalimentaire et l'automobile les branches les plus dynamiques au premier trimestre 2023

L'activité hors agriculture aurait renoué avec une croissance plus soutenue, selon le HCP

La croissance hors agriculture s'est renforcée au cours des trois premiers mois de 2023, a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP) dans sa note de conjoncture du premier trimestre.

D'après les estimations de l'organisme public, chargé de la production, de l'analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, « après avoir ralenti à la fin de 2022, l'activité hors agriculture aurait renoué avec une croissance plus soutenue au premier trimestre 2023 ».

La croissance hors agriculture aurait été tirée par la dynamique des branches tertiaires, a expliqué le Haut-commissariat dans sa note rendue publique récemment citant en particulier la performance de l'activité touristique.

Amorcée à la mi-2022, celle-ci « se serait poursuivie au rythme de +51,3% au premier trimestre 2023, dans le sillage des événements sportifs internationaux organisés à fin 2022 et début 2023 », a-t-il affirmé de même source.

Précisons que les arrivées et les nuitées touristiques auraient plus que triplé et les recettes voyages auraient quadruplé au premier trimestre 2023, comme le fait remarquer le Haut-commissariat de même source.

Tiré par l'affermissement du trafic aérien, l'activité des transports aurait de son côté poursuivi son redressement, comme le suggèrent les indicateurs du secteur.

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Quant aux services non marchands, soutenus par le redressement des dépenses de fonctionnement, ils « auraient connu un sensible mouvement de reprise, contribuant pour 0,4 point à la croissance économique globale », a souligné l'institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami.

En ce qui concerne l'activité des branches secondaires, le Haut-commissariat estime par contre qu'elle aurait marqué le pas au premier trimestre 2023.

C'est vrai pour l'activité minière qui aurait accusé une baisse de 10,2%, en variation annuelle, après -16% au trimestre précèdent.

Il faut dire que la production du phosphate brut, fortement imprégnée par les fluctuations de l'activité des industries locales de transformation, « aurait peiné à s'accélérer, dans un contexte de baisse de la demande étrangère et de la poursuite du renchérissement des prix à l'export », a fait remarquer le HCP.

Le Haut-commissariat constate toutefois qu'en dépit de la baisse des cours internationaux des céréales et des oléagineuses, « ceux du phosphate brut auraient résisté au cours de cette période. Ils auraient affiché une hausse de 84,5% en variation annuelle, fait-il savoir.

S'agissant de l'activité de la construction, les indicateurs montrent qu'elle se serait, également, inscrite en baisse pour le troisième trimestre consécutif, affichant une régression de 3,8%, en variation annuelle.

Le HCP continue dans le même registre pour indiquer que l'essoufflement des activités immobilières et le maintien des niveaux élevés des prix des matériaux de construction auraient pénalisé la production de logements.

Selon l'organisme, « le renchérissement du coût du crédit aurait pesé sur l'investissement des ménages, moins dynamique depuis l'enclenchement des poussées inflationnistes au deuxième trimestre 2022 ».

Aussi, d'après les anticipations des entreprises, recueillies dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture, les carnets de commandes auraient été peu garnis pour 36% d'entre elles.

Il est à noter, en revanche, que « l'activité des industries manufacturières se serait accélérée, dans un contexte marqué par l'allégement des difficultés d'approvisionnement en matières premières, principalement d'origine étrangère, et par la légère baisse des coûts des intrants et du transport », ressort-il de la note du HCP.

Tirée principalement par une demande extérieure plus soutenue, leur valeur ajoutée se serait améliorée de 2,9%, en variation annuelle, au lieu de +0,4% le trimestre précédent.

Comme on s'y attendait, l'agroalimentaire et l'automobile seraient restés encore les branches les plus dynamiques, avec des hausses respectives de 6,9% et 17,9%, au cours de la même période.

A rappeler que les industries de la métallurgie et du textile auraient progressé de + 1,8% et de +3% respectivement; tandis que les industries chimiques auraient poursuivi, à l'inverse, « leur tendance baissière au rythme de -3,1% au premier trimestre 2023, attribuable au repli des quantités exportées de l'acide phosphorique et des engrais de 7,9% et 9,8% respectivement ».

Selon le Haut-commissariat, le repli aurait, également, caractérisé les industries liées à la construction fortement pénalisées par la baisse de l'activité dans le bâtiment.

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