Ile Maurice: Financement des partis «à l'agenda» - L'occasion pour le Premier ministre d'attaquer Bérenger et Ramgoolam

La députée du Mouvement socialiste militant (MSM) Subhasnee Luchmun Roy a posé une question au Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur un projet de loi pour le financement politique, mardi.

Pour la énième fois, le chef du gouvernement a fait comprendre que la loi est en préparation et qu'il est sûr que cela aboutira à quelque chose, ayant de nouveaux partenaires au gouvernement, jetant un passage une pierre dans le camp du Parti mauricien socialdémocrate. Il a même rappelé que le financement politique par des gouvernements étrangers ou des groupes étrangers ne serait pas autorisé. D'ailleurs, l'express présentera un dossier ce lundi sur le financement des partis politiques venant de l'étranger.

Cependant, il est peu probable qu'un tel projet de loi sera adopté car il faut que l'opposition le vote également pour amender la constitution. Le Mouvement militant mauricien (MMM) a toujours dit qu'il faut une réforme du système électoral dans son ensemble, mais pas qu'une partie. Cette question semblait plutôt planter pour jeter de la boue sur Navin Ramgoolam et Paul Bérenger. Lors d'une question supplémentaire de la députée sur les propos de Navin Ramgoolam, le leader du Parti travailliste (PTr) lors d'un entretien à Radio Plus, Pravind Jugnauth était déjà en possession d'une transcription de cette émission pendant laquelle Navin Ramgoolam avait dit qu'il avait eu plusieurs millions de dollars de l'étranger pour financer son parti. Cet argent était dans son coffre. Le Premier ministre a fait des allégations contre son prédécesseur dans sa réponse. Malgré l'intervention de Shakeel Mohamed pour dire que le leader du PTr n'a jamais été condamné et le Standing Order veut qu'il ne faut pas attaquer une personne absente de l'Hémicycle, le speaker l'a laissé parler.

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Par la suite, Vikash Nuckcheddy, du gouvernement, est venu demander si un parti politique a déjà eu de l'argent en provenance d'un Ponzi Scheme. Pravind Jugnauth a déclaré que le leader du MMM lui-même était la première personne à décrire British American Investment comme un Ponzi Scheme, mais il a touché un chèque de Rs 10 millions de la BAI. Il a laissé croire que Paul Bérenger a touché l'argent de la mafia des courses de chevaux également en parlant d'un certain G., qui pour lui est un membre du MMM et qui a préparé leur manifeste électoral. Il faisait référence à Jean-Michel Giraud. Reza Uteem, député mauve, lui a alors demandé de présenter une loi afin de savoir comment le MSM a bâti le Sun Trust et s'il est prêt à dire combien Jean-Michel Lee Shim a versé au MSM lors des dernières élections. Le speaker a interdit à Reza Uteem de prononcer le nom de Jean-Michel Lee Shim.

Cependant, Pravind Jugnauth lui a proposé de consulter Aadil Ameer Meea, le trésorier du MMM, pour savoir combien d'argent «G.» a versé à Paul Bérenger. Aadil Ameer Meea a soulevé un point de droit pour dire que plusieurs entreprises du secteur privé ont soutenu financièrement son parti. Il a mis au défi Pravind Jugnauth de présenter une loi avec effet rétroactif pour que le MSM dépose publiquement ses transactions bancaires de ces dernières années, disant que le MMM est prêt à en faire autant.

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