Dans la nuit du 11 au 12 avril, des hommes armes ont visité près de cinq maisons et ont violés trois femmes à Kindu. Des cas d'incursions des bandits armés dans plusieurs maisons, des vols des biens de valeur des paisibles citoyens et des viols des femmes sont fréquents dans cette ville du Maniema.

La population locale crie au secours et se pose la question de savoir à quoi sert le couvre-feu que le conseil de sécurité avait instauré de 21 heures à 05 heures sur l'ensemble de la ville.

La chef de division de Genre, Famille et Enfant, Régine Kapunga Sifay, appelle à la restauration de l'autorité de l'Etat dans la ville.

Elle indique que, depuis le 29 mars, près de trente femmes ont été violées dans la ville de Kindu:

"Depuis que nous avons lancé le mois de la femme jusqu'à ce jour, 27 cas des femmes victimes du viol (ont été enregistrés) dans la ville de Kindu. Voilà, vraiment nous sommes indignés et nous voulons que l'autorité de l'Etat soit rétablie dans la province du Maniema. Nous voulons que les autorités nous protègent. C'est malheureuse madame".

De son côté, la police déplore aussi cette situation.

"Nous sommes aussi préoccupés par cette situation parce que les criminels, ces derniers temps, lorsqu'ils font incursion, ils prennent les biens de valeur et, enfin du compte, ils violent les femmes voire les filles mineures. Nous sommes à pied d'oeuvre pour voir de quelle façon nous pouvons mettre la main sur ces malfrats afin qu'ils puissent répondre un jour de leurs actes devant les juridictions compétentes", a indiqué le colonel Saidi Madjaliwa, commandant urbain de la police.

Parmi les maisons visitées par ces bandits figure celle de Morisho Tambwe, directeur de la Radio Mapon.