Dakar — L'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) est "dans la dernière ligne droite" pour le lancement des appels d'offres pour la 5 G au Sénégal, avec l'objectif de faire du pays un "pionnier" dans ce domaine dans la sous-région, a indiqué son directeur général, Abdou Karim Sall.
"Vous savez, la 5G est incontournable. On ne peut pas ne pas lancer la 5G après une période de tests que les opérateurs ont déjà réalisés", a déclaré M. Sall, en réponse à la question de savoir s'il tiendrait la promesse de son prédécesseur, Abdoul Ly, de lancer cette norme de réseau de la téléphonie mobile en 2023.
Invité mercredi de la rédaction de l'Agence de Presse sénégalaise (APS), Abdou Karim Sall signale que "parmi les premiers actes" qu'il a posés depuis son retour à la tête de l'ARTP, figure l'arrêt de la phase test de la 5G.
"Je pense que c'était à la fin du mois de mars, j'ai demandé à tous les deux opérateurs qui étaient en phase test, SONATEL et Free, d'arrêter, qu'il n'y aura pas de prolongations pour la phase test", a-t-il expliqué.
Les deux opérateurs ont ensuite "produit des rapports concernant les tests de la 5 G. Et je pense qu'aujourd'hui nous sommes dans la dernière ligne droite, pour lancer l'appel d'offres, pour ces opérateurs qui sont intéressés et que j'ai rencontrés", a dit le DG de l'autorité de régulation des télécoms au Sénégal.
Il signale avoir rencontré SONATEL et Free, qui lui ont "manifesté leur engagement et leur volonté de prendre la 5G". Une nouvelle technologie qui ne constitue plus "un luxe" à ses yeux.
A en croire Abdou Karim Sall, "il y a beaucoup de pays", surtout développés, qui l'ont lancée. "En Afrique, nous avons l'Afrique du Sud. D'autres pays sont sur la ligne de départ. Et nous souhaitons que le Sénégal soit pionnier dans le lancement de la 5 G dans la sous-région, même si nous sommes en train de faire une course avec un pays qui est presque fin prêt", a-t-il poursuivi.
M. Sall a annoncé qu'en parallèle, un travail sera bientôt mené afin de procéder à une extension des licences des opérateurs à la 5G.
"Je pense que dans les jours à venir, nous allons travailler en rapport avec les opérateurs, pour que nous puissions faire ce qu'on appelle l'extension de la licence. Il n'y aura pas une nouvelle licence 5G, il y aura plutôt une extension de la licence 4G des opérateurs qui souhaiteraient passer à la 5G", a-t-il précisé.
Selon lui, "la licence est une convention de concession adossée à un cahier de charges", alors que "la convention de concession définit la durée de la concession et les conditions de cette concession".
Les cahiers des charges, quant à eux, "définissent les réseaux et les services qui sont constatés par la concession", a indiqué le directeur général de l'ARTP.
"Les trois opérateurs que nous avons ont des cahiers de charges qui définissent des réseaux et des services jusqu'à la 4 G. Donc, il va falloir très prochainement procéder à l'extension, la modification des cahiers des charges pour intégrer la 5 G (...)", a-t-il insisté.
Il a déclaré que le lancement de la 5 G permettra au Sénégal d'engranger des ressources financières, car l'extension de la licence sera soumise au paiement d'un "ticket d'entrée".