Congo-Kinshasa: Régie d'assainissement de Kinshasa - Les travailleurs poursuivent leur grève

Lundi dernier, le directeur général de la Régie d'assainissement de Kinshasa (Raskin) s'est vu refuser l'accès à son bureau par les travailleurs en colère qui exigeaient sa démission.

La délégation syndicale de la Raskin exige la prise en compte des revendications des travailleurs pour donner un mot d'ordre contraire au débrayage constaté sur les dépotoirs et autres lieux de transferts d'immondices à travers la ville.

Au cours d'une rencontre interministérielle le 11 avril, la commissaire générale chargée de l'Environnement (ministère de tutelle), le ministre provincial des Finances, le Comité de gestion de la Raskin ainsi que la délégation syndicale de ce service, les syndicalistes sont revenus sur les revendications des travailleurs. Il s'agit notamment du départ du comité de gestion actuel pour incompétence et du paiement des salaires avec le nouveau barème.

Des sources indiquent que lors de cette réunion, le directeur général de la Raskin a été incapable de donner sa version des faits. « Il a balbutié sans dire quelque chose de consistant, à la grande déception de l'assistance », ont noté ces sources. Le directeur technique, quant à lui, s'est fait huer par les participants à la suite d'une courte intervention.

Pour désamorcer cette bombe qui couve, la commissaire générale à l'Environnement a demandé aux syndicalistes d'accepter de travailler encore avec ce comité de gestion. le ministre des Finances a, pour sa part, sollicité deux semaines à la délégation des travailleurs pour régler la question des salaires des agents. En réaction, la délégation syndicale a promis de poursuivre la grève jusqu'à la résolution des revendications des travailleurs.

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Cette grève, note-t-on, a déjà un impact négatif à travers la ville de Kinshasa où les immondices ont même envahi certaines artères près des décharges qui sont débordées. Dans la commune de Kintambo, par exemple, le débordement de la station de transfert des déchets appelée Bangala suscite la curiosité et le désarroi. La population, venue nombreuse à la vue de la presse sur le lieu, le 12 avril, a tout simplement exigé la délocalisation de ce dépotoir, faute d'évacuation d'immondices accumulées. Cette grève, rappelle-t-on, a commencé le 7 avril.

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