Madagascar: Planification spatiale marine - Le culturel, socle du développement durable

Zone d'échange depuis le XIIIe siècle, lieu de mémoire, la côte septentrionale de Madagascar est le témoin du déroulé historique. Actuellement, elle contribue au développement local, voire national. C'est la raison pour laquelle la préservation de la richesse est devenue le cheval de bataille des participants à l'atelier.

L'atelier concernant la Planification spatiale marine s'est tenu du 12 au 13 avril au sixième étage de l'Hôtel de la Poste Antsiranana. L'événement a vu la présence des autorités locales ainsi que des affiliés du secteur de la pêche. Débat et concertation ont animé la salle de conférence durant ces deux jours.

Constatant la potentialité de la région et les ressources qu'elle procure, les participants optent pour l'exploitation adéquate et la conservation des ressources marines. Point de jonction entre le Canal de Mozambique et l'Océan Indien, la pointe de la Grande-Île réunit un écosystème inestimable. L'environnement maritime a toujours été conservé par les anciens. La génération actuelle doit assurer sa pérennité afin que sa progéniture puisse, à son tour, en devenir propriétaire. En outre, l'atelier a tenu compte des zones culturelles et cultuelles. « Nos ancêtres nous ont légué des territoires où nous pouvons faire des rituels pour les honorer. Effectivement, nous n'avons pas négligé ce point », a attesté un des participants. « Il est de notre devoir de nous projeter loin dans le futur, en 2042. Les vingt ans à venir ne sont plus pour nous, c'est pour nos descendants. C'est ce que j'appelle le développement durable. Cela se prépare dès maintenant... et ce n'est pas une utopie », a ajouté une assistante.

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Faut-il dire que c'est le premier atelier qui a considéré la valeur culturelle ? En s'inspirant des modes traditionnels de socialisation, - les cérémonies d'initiation, rites de passage en l'occurrence le « fisehana », ou le bain royal - les participants sont également persuadés que l'espace maritime est à la fois un bien naturel exploitable et un patrimoine immatériel. En effet, différents objectifs ont été soulevés, « définir des modes de transmission des valeurs en considérant les gardiens traditionnels, ce qui implique la responsabilisation de ces acteurs en charge de conserver les ressources terrestres et maritimes ». Donc, la culture est le socle du développement durable.

Pour conclure, l'atelier sur la Planification spatiale marine ne demeura pas sur une table. Les idées sortiront de la salle de conférence de l'Hôtel de la Poste. Les résolutions porteront leurs fruits et envahiront les zones les plus reculées. Les habitants s'approprieront des idées recueillies autour de la table de conférence. L'assistance, de son côté, espère un développement durable où les communautés, aussi bien rurales qu'urbaines, cohabitent sereinement.

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