Sénégal: Matam-les blouses blanches en ordre de bataille - Le SDT3S exige le recrutement du personnel communautaire

Dans la région de Matam, des agents de la santé, infirmiers-chef de poste et sages-femmes, continuent d'être payés par les comités de santé et les Associations de forages ruraux (ASUFOR), sur la base de rigoureux contrats, selon les informations fournies par la sous-section du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du secteur Social (SDT3S).

Les syndicalistes qui multiplient les sorties pour de meilleures conditions d'existence et de travail de ces personnels (détenteurs d'un diplôme d'Etat) à partir d'un recrutement dans la fonction publique (ministère de la Santé) ou la fonction publique locale, n'ont toujours pas eu un retour satisfaisant de l'Etat qui s'étend en promesses et non moins des collectivités territoriales qui se distinguent de par leur léthargie malgré les compétences qui leur sont transférées.

Forts du fait, des infirmiers, des infirmières et des sages-femmes, membres du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du secteur Social (SDT3S) ont observé, jeudi matin, un sit-in au niveau du centre de santé de Matam. En provenance des 27 postes de santé que compte la région, les blouses blanches qui ont abandonné les structures de soin ont élevé la voix pour exiger de l'Etat le respect de leurs revendications. Parmi celles-ci, le recrutement du personnel communautaire (Infirmiers, ICP et sages-femmes diplômés) en service au niveau des postes de santé où ils occupent des responsabilités. « Devant l'inertie que l'Etat affiche face à la satisfaction de cette revendication que nous ne cessons d'agiter depuis 2021, nous avons pris l'option de durcir la lutte pour nous faire entendre », a martelé Thierno Kébé, le secrétaire général de la sous-section du syndicat SDT3S. Ainsi, en guise d'alerte, observent-ils un sit-in qui sera suivi d'une assemblée générale, suite à la journée de port de brassards rouges qu'ils ont tenue récemment. Les syndicalistes qui s'engagent à radicaliser le combat par tous les moyens légaux en leur possession, ont d'ailleurs « en guise d'avertissement mis tous les programmes de santé à l'exception du PEV, en stand-by, ainsi que les réunions de coordination, depuis le 13 mars (...) ».

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.