Madagascar: Lutte contre le SIDA à l'horizon 2030 - Un besoin d'investissement de 29 milliards USD par an

Un ruban de sensibilisation au VIH dans la main d'une personne.

Renforcer les investissements actuels en faveur du VIH devrait permettre de générer des avancées économiques plus larges et pérennes d'ici 2030.

« Nous prévoyons plus de 7 millions de décès dus au sida, mais la moitié peut être évitée si la riposte est intégralement financée et si les politiques vont dans la bonne direction ». Ce qu'on peut lire dans le rapport Triple dividende : « les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique » qui a été publié le 12 avril dernier à Washington DC, Etats-Unis. Le document recueille les recherches et les analyses menées par Economist Impact dans 13 pays africains et révèle que « le financement intégral de la riposte au VIH sauvera des millions de vies et aura des répercussions considérables sur la santé, les sociétés et l'économie ».

Cette approche devrait permettre de remettre la lutte sur la voie et d'atteindre les objectifs 2030 tout en accomplissant les progrès sanitaires, sociétaux et économiques considérables dans les pays africains. À en croire ce rapport, « cette action permettrait non seulement de réduire de 40 à 90% les nouvelles infections au VIH ». Aussi, « les investissements alloués à l'épidémie de VIH favoriseraient également l'éducation, en particulier celles des jeunes femmes et des filles, réduiraient les inégalités entre les sexes et stimuleraient la croissance économique ». Ces résultats devraient se faire en fonction des pays, note toutefois le rapport publié par l'ONUSIDA.

Freins

Le rapport met en exergue la nécessité de mettre en oeuvre des politiques axées à la fois sur la génération de nouvelles sources de revenus et pour la maximisation de l'utilisation des fonds et ressources existants. Ce, compte tenu de la régression de la lutte de ces dernières années.

En effet, les récentes crises mondiales ont entravé de façon conséquente les efforts initiés dans ce cadre. Les financements destinés à la santé ont été réduits du fait des difficultés budgétaires rencontrées par les pays africains. Les financements destinés à la riposte au VIH Sida ont été fortement réduits. Face à cette situation, Economist impact dresse un tableau préoccupant de la situation des jeunes femmes, enfants et autres populations vulnérables. Selon cette organisation, « les aggravations des inégalités socio-économiques et de santé préexistante se feront le plus sentir parmi cette catégorie de la population ».

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