Congo-Kinshasa: L'ONG 'Gouvernance plus' et la MONUSCO prêtes à assister le Gouvernement

Dans le cadre de la contribution au processus de la réforme pénitentiaire en République Démocratique du Congo, l'organisation non gouvernementale Gouvernance plus (G+), en collaboration avec l'unité d'appui à l'Administration pénitentiaire de la MONUSCO et de la commission de droits de l'homme de l'Assemblée Nationale, a organisé une conférence-débat ce mardi 11 avril 2023 au centre d'études pour l'action sociale (CEPAS) à Gombe, sous le thème : «Les grands défis de l'administration pénitentiaire et plaidoyer pour la réforme en République Démocratique du Congo».

Comme intervenants, le professeur Baudouin Mbungu ; Simon Pierre Iyananio, président de la commission permanente des DHO de l'Assemble nationale ; Baudouin Lazumuken Bwalwel, inspecteur à l'inspectorat Général des services judiciaires et pénitentiaires, ont également pris part à cette conférence.

Selon "Gouvernance plus", cette conférence avait pour but de présenter un bref aperçu sur le système pénitentiaire Congolais. «La conférence d'aujourd'hui avait pour expérience d'informer l'opinion à travers les médias et la société civile, qui a une réforme qui est en cours au niveau de l'assemblée nationale, sur le système pénitentiaire. La réalité aujourd'hui est que, nos prisons, nos lieux de détention sont de mouroirs. Les Congolais qui sont envoyés en prison c'est comme si on veut qu'ils meurent.

Or, les prisons sont des lieux de rééducation. L'assemblée nationale est en train de voter une loi, elle a été adoptée au niveau de l'assemblée nationale, transmise au niveau du sénat. Le parlement Congolais veut doter le pays d'une nouvelle administration pénitentiaire. Nous voulons à ce que désormais, on sorte de ce dualisme qui est entre les prisons militaires et les prisons civiles. Nous voulons fissionner tout ça dans une seule direction, et cette direction va avoir le statut d'un service publique avec autonomie de gestion administrative et financière », a expliqué Simon Pierre Iyananio.

A l'en croire, il y a un problème qui se pose comme déficit au niveau de l'administration pénitentiaire. «Ce que nous avons souligné en premier lieu, c'est le dysfonctionnement de l'administration pénitentiaire et spécialement la direction. Il n'existe pas une chaine de commandement au niveau national jusqu'au niveau provincial pour permettre de gérer les prisons et les autres établissements pénitentiaires », a-t-il attesté.

Pour Désiré Simbi, "il n'y a pas un budget suffisant qui puisse permettre à ce que les institutions qui sont en place puissent donner les meilleures des conditions pour les détenus. C'est pourquoi, les conséquences sont là avec la malnutrition et des décès etc., notre souci est que tout le monde puisse pousser la réforme jusqu'à son achèvement enfin qu'on puisse avoir une direction générale capable techniquement et administrativement de gérer les détenus dans le respect des droits fondamentaux ainsi que de promouvoir la lutte contre l'impunité et la sécurité publique".

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