Vers la fin du règne de ceux qui pensaient avoir le monopole de la manipulation sur la toile. Le Gouvernement de la République, à travers le Ministère du Numérique que chapeaute le Professeur Cashmir Ebarande Kolongele, a pris la juste mesure de doter le pays d'un Code du numérique.
Il s'agit, en fait, d'une règlementation aux standards internationaux qui vise l'encadrement du secteur numérique congolais en recherchant un point d'équilibre entre, d'une part, les principes de liberté dans le cyberspace et, d'autre part, la protection de la vie privée, la sécurité des échanges et des transactions, le progrès social, la transparence ainsi que le renforcement de la bonne gouvernance.
Ce même code du numérique prévoit des dispositions qui exposent les fournisseurs des fakenews et autres dérapages sur la toile aux sanctions. Cas de ceux qui diffusent des images obscènes, insultent gratuitement et mènent des campagnes de sape, surtout contre les dirigeants. Tels sont les signaux forts annoncés par le Ministre Désiré Cashmir Eberande et son collègue Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, au cours d'un briefing qu'ils ont conjointement animé, jeudi 13 avril 2023, sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise.
D'après Cashmir Eberand, ce code comprend plusieurs types de services et d'activités numériques notamment, les plateformes numériques, le service de stockage et traitement des données, les prestataires de service de confiance, le commerce électronique, l'archivage électronique et l'administration électronique. Son apport est tel qu'il va permettre, par exemple, la conservation des données électroniques, aussi bien au niveau du Gouvernement qu'à travers tous les secteurs de la vie nationale, privés comme publics. Outre le livre préliminaire, il comprend 5 livres.
Le premier concerne les services numériques ; le deuxième est consacré aux écrits, outils électroniques et des prestataires de services de confiance ; le troisième livre aborde les contenus numériques ; le quatrième livre consacré à la sécurité et à la protection pénale des systèmes informatiques ; le cinquième et dernier livre concerne les dispositions diverses, transitoires et finales.
Patrick Muyaya a laissé comprendre que le pays aura beaucoup à gagner à travers cette nouvelle règlementation, qui n'est autre que le fruit de la volonté politique du Président Félix Tshisekedi de mettre la RDC sur la même orbite que les pays développés en matière du numérique. «Le numérique est un secteur transversal qui s'occupe de tous les domaines. Si vous allez dans les mines, si vous allez dans les infrastructures, si vous allez partout, tout passe par là, le numérique, la digitalisation. Nous sommes engagés dans un processus qui requiert d'importants investissements.
Je pense que, comme le Président de la République lui-même le disait, il faut faire du numérique un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et du progrès social. Donc, nous sommes dans cet objectif. Nous payerons le coût parce que lorsque nous serons en mesure de contrôler toutes ces données, il y a tant d'autres applications qui peuvent se faire et tant d'autres bénéfices qui peuvent être générés dans ce secteur. C'est une priorité sur laquelle nous travaillons», a souligné le Porte-parole du Gouvernement...