N'ayant pas donné signe de vie depuis lundi soir, une femme a été retrouvée morte, mercredi, à Andasibe. Sa famille soupçonne son concubin de l'avoir tuée.
Meurtre. C'est ce qu'a conclu le constat de la gendarmerie concernant la découverte du corps sans vie d'une habitante d'Andasibe-Moramanga, 35 ans, mère de deux enfants, mercredi.
La dépouille de la défunte gisait dans les buissons au bord d'une route menant chez ses parents. D'après son cousin, Lalaina Raharimanjato, on l'a vue la dernière fois sur ce trajet-là, le lundi de Pâques. Son concubin la suivait. Il est d'ailleurs le principal suspect de l'affaire. «Ce couple vivait des problèmes au cours de trois derniers mois, car l'homme serait violent. Sa femme n'avait plus supporté ses mauvais comportements. Du coup, elle avait décidé de se séparer de lui», explique Lalaina Raharimanjato à une collègue au téléphone, hier.
«Ils étaient ensemble pendant cinq ans. Ils ont fait leurs fiançailles, mais n'ont pas procédé au mariage civil. L'homme ne travaille pas. Il se faisait entretenir financièrement par elle. Les deux enfants ne sont pas les siens. Peut-être qu'il se sent perdu sans la femme qui le nourrit et satisfait ses besoins», enchaîne-t-il.
Traces
L'entourage assène que l'homme n'aurait surtout pas voulu que la trentenaire le lâche. Des témoins ont remarqué qu'il l'accostait souvent et tentait de la persuader de renoncer à sa décision de séparation. Mais la femme était catégorique et ne lui revenait plus. «Il y a quelques jours, il n'arrêtait pas de la menacer. Maintenant, il l'a donc fait», raconte le cousin de la victime.
La famille s'est inquiétée lorsqu'elle n'a pas pu joindre la femme au téléphone. Elle a engagé des recherches qui sont restées dans un premier temps vaines. Elle a trouvé chez elle son sac à main qu'elle portait le lundi de Pâques. «Le sac contenait juste sa carte d'identité nationale, sans argent, probablement volé », rapporte le membre de famille.
La recherche a abouti à la découverte de la femme inanimée. Des traces de coups d'arme contondante ont été relevées au niveau de sa tête et dans son dos. Son visage commençait à se putréfier.
«Le premier suspect est en cavale. Nous avons déjà informé sa famille à Fianarantsoa et lui avons transmis qu'il ferait mieux de se présenter à la gendarmerie, qu'il l'ait tuée ou pas», souligne la gendarmerie.