Afrique Centrale: Centrafrique - Les autorités fustigent un rapport de Human Rights Watch sur les libertés civiles

Une vue aérienne de la ville de Bangui.

En République centrafricaine, les autorités ont publié ce 13 avril 2023 un long communiqué pour répondre à un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) sur les libertés civiles dans le pays. Un rapport « éhonté », « rempli de contre-vérités », « monté de toutes pièces » et qui vise « à ternir à dessin » la Centrafrique, fustige le gouvernement.

Le gouvernement centrafricain réagit vertement au dernier rapport de Human Rights Watch (HRW) sur les libertés civiles dans le pays.

Dans un document publié le 4 avril dernier, l'ONG s'inquiétait d'un « rétrécissement de l'espace civique » dans le pays, évoquant la « répression » de la société civile, des médias et des partis politiques d'opposition.

Ces accusations sont mal passées à Bangui, où le ministre secrétaire général du gouvernement a publié un communiqué de réplique de quatre pages, également lu in extenso à la radio-télévision nationale.

Un rapport « éhonté », « rempli de contre-vérités »

Maxime Balalou y dénonce les « accusations infondées » portées contre le gouvernement. Pour le ministre, le rapport de l'ONG est « éhonté », « rempli de contre-vérités », « monté de toutes pièces » et vise « à ternir à dessin » la République centrafricaine.

Selon lui, HRW a un « mobile » : « relancer la crise sécuritaire et politique » et « maintenir (le pays) dans l'extrême pauvreté. »

« Le peuple centrafricain n'est pas dupe face à une manoeuvre géopolitique et géostratégique dont la finalité consiste au renversement d'un régime démocratique », conclut-il, après avoir souligné les avancées obtenues, estime-t-il, sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra.

Plus que le rapport de l'ONG, c'est l'interview de son auteur à la Radio Ndeke Luka, principale station privée du pays, qui a irrité le gouvernement, puisqu'elle a touché un large public.

Le directeur Afrique centrale de l'organisation, Lewis Mudge, y reprenait les principales critiques formulées dans les conclusions de HRW.

Il décrit aussi le « spectre d'un État à parti unique de facto » en RCA, et pointe le rôle des Russes : la « peur » qu'ils font régner, les exactions commises dans le pays et leur campagne pour mener à un changement de la constitution.

Enfin, à noter, un autre communiqué : celui du Mouvement coeurs unis. Le parti du président Touadera dénonce « l'affabulation » de Human Rights Watch qui sert « d'instrument de propagande néocoloniale » dans une campagne « délibérément hostile » contre la Centrafrique.

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