Les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété ce 13 avril 2023 la « mobilisation générale » afin de « donner à l'État tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques jihadistes qui endeuillent régulièrement le pays. Explications.
Mobilisation générale au Burkina Faso. Elle a été décrétée ce 13 avril 2023 par les autorités de transition. Celles-ci disent vouloir « donner à l'État tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques jihadistes que connait le pays. Une mobilisation générale qui permet à l'exécutif de prendre des mesures exceptionnelles sur l'ensemble du territoire.
Le décret donne notamment au chef de l'État le droit de requérir les personnes, les biens et les services. Il peut aussi restreindre les libertés de circulation, de réunion, d'expression ou encore contrôler et répartir les ressources en énergie, matières premières, et produits industriels ou nécessaires aux ravitaillements.
Ce sont les grandes lignes des mesures possibles, qui sont applicables sur toute l'étendue du territoire.
Selon le compte-rendu du conseil des ministres publié ce jeudi, ce décret donne « un cadre juridique, légal à l'ensemble des actions à mettre en oeuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso ».
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, le colonel major Kassoum Coulibaly, estime que « le salut de la nation repose sur un sursaut national des filles et fils en vue de trouver une solution ».
Un analyste, lui, y voit une forme de militarisation de la vie publique et privée au Burkina Faso.
Ce décret fait suite au feu vert donné, il y a trois semaines, par le Conseil constitutionnel au président de transition qui l'avait saisi.