En marge de la 56è session de la Commission de la Population et du Développement des Nations Unies, le Gouvernement du Cameroun, en collaboration avec l'UNFPA, l'UNESCO et l'UNICEF, organise une session satellite sur le thème "Maintenir les filles à l'école dans le contexte de la fragilité climatique : défis et impact sur le développement durable".
Cet événement parallèle se tiendra le vendredi 14 avril 2023, de 8h15 à 9h40 (EST) dans la salle CR5 du siège des Nations Unies à New York et simultanément de 13h15 à 14h40 (heure de Yaoundé), dans la salle de conférence du bureau pays de l'UNFPA au Cameroun situé au Rond-Point Bastos, Yaoundé.
Cette session satellite sera co-présidé par le Professeur Marie-Thérèse Abena Ondoa, Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille du Cameroon et par le Dr Julitta Onabanjo, Directrice de la Division Technique au siège de l'UNFPA. Ladite session sera dédiée à la réflexion sur l'égalité de genre et les défis auxquels sont confrontées les filles dans un contexte de changement climatique.
L'objectif est d'identifier et de s'inspirer des meilleures pratiques déjà mises en oeuvre pour développer tout le potentiel des filles à travers des politiques d'éducation, de santé et de protection sociale. Ce sera également l'occasion de mettre en avant les avantages liés à l'égalité d'accès à la scolarisation pour les garçons et les filles.
Elle vera la participation des membres du gouvernement, des directeurs, des représentants d'agences des Nations Unies, de la société civile, des institutions nationales du Cameroun et d'autres parties prenantes ralliées à la cause de l'éducation des jeunes filles. Le Cameroun est un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure qui compte plus de 25 millions d'habitants (2019).
L'Extrême-Nord est la région du pays la plus vulnérable aux aléas climatiques (chaleur extrême, inondations et sécheresses) et son agriculture est la plus touchée, subissant une augmentation de l'intensité des pluies entraînant l'érosion des sols, une baisse de la fertilité et des inondations. Des études ont montré que le changement climatique et d'autres crises environnementales ont un impact négatif sur l'égalité de genre.
Ces phénomènes accentuent la raréfaction des sources de revenus, entraînant pauvreté, déplacements, conflits, insécurité alimentaire et abandon scolaire, autant de facteurs qui contribuent à l'augmentation des mariages d'enfants et des mariages forcés.
Dans les zones de plus grandes fragilités climatiques, à savoir les régions septentrionales, 3 filles sur 4 sont mariées avant l'âge de 18 ans. Au niveau national, l'écart entre les sexes dans l'enseignement secondaire est de 6 % en faveur des garçons, avec seulement 42,5 % des filles atteignant l'enseignement secondaire. L'écart le plus important se situe dans la Région de l'Extrême-Nord, où 5 filles contre 10 garçons vont à l'école.
La fragilité et l'aggravation de la situation climatique tendent à compromettre les perspectives d'autonomisation et de scolarisation des filles. Cela nécessite donc une réponse collective, stratégique et durable de la part du gouvernement et de ses partenaires en s'attaquant aux causes profondes. Des efforts importants ont déjà été déployés ; le pays procède actuellement à une analyse multisectorielle de ses capacités de gestion des risques de catastrophes.
Avec le soutien de partenaires au développement tels que le l'UNFPA, l'UNESCO et l'UNICEF, le Cameroun met en oeuvre des interventions clés qui sont essentielles au renforcement du système éducatif et à l'autonomisation des filles face aux défis environnementaux et démographiques. Les initiatives en cours dans le pays comprennent les projets Sahel Women's Empowerment and Demographic Dividend (SWEDD) et "Education Cannot Wait" pour accélérer les progrès vers l'Agenda 2030 et en particulier les ODD 4 et 5- sur l'éducation de qualité et l'égalité des sexes, respectivement.
Personne à contacter:
Kelly Mambou | Expert Communication | UNFPA Cameroon | email: mambou@unfpa.org
Telephone: 237 691 716 543