Congo-Brazzaville: Famille recomposée - L'envers du décor d'une belle-mère en souffrance

On a souvent tendance à pointer du doigt les belles-mères qui semblent ne pas vouloir aimer les enfants de leurs conjoints au profit des leurs. Mais, dans le cadre d'une famille recomposée, le sentiment et la valeur d'une belle-mère au sein de cette cohabitation semblent tabous, incompris, méprisés et parfois jugés. De ce fait, la belle-mère se résigne à s'effacer devant l'alliance parent-enfant. Nous avons levé le voile sur quelques raisons qui exposent la réalité des faits.

A temps plein ou non, il est parfois difficile pour certaines femmes de cohabiter avec la progéniture de leur nouveau conjoint. D'ailleurs, elles vivent cette cohabitation comme une épreuve et subissent des aléas de la vie familiale en silence.

Il ne faut pas se leurrer, la cohabitation forcée est aussi mal vécue par l'enfant que les beaux-parents. Si certaines relations réussissent à être saines et aimantes, la réalité sur les aveux des protagonistes est tout de même révélatrice. Il est difficile pour la société d'imaginer qu'une femme ne puisse pas aimer les enfants. Derrière l'image de la parfaite tribu recomposée, la plupart d'enfants et de beaux-parents avouent, selon une étude, préférer moins se voir, ne pas considérer l'autre comme faisant partie de sa vraie famille et ne gardant pas contact si le couple adviendrait à se séparer.

La nouvelle belle-mère, celle qui sacrifie son idéal de vie par amour

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On n'accepte pas cette vie de famille recomposée pour le plaisir de se faire du mal, de se mettre dans l'inconfort et de se pousser dans ces retranchements. C'est bel et bien un sacrifice amoureux envers son conjoint.

Si être parent est une épreuve dans la vie, devenir beaux-parents rend le travail psychologique encore plus ardu. Des larmes versées en silence, des erreurs de comportement à essuyer, des opinions impossibles d'exprimer. Le niveau d'ingratitude et d'inattention se dirige en majorité vers les beaux-parents, surtout lorsqu'il ne reçoit pas le soutien du père. Peu supporteraient ces résignations du quotidien.

L'art de garder le silence alors que l'on désire hurler, peu importe l'attitude et le comportement de l'enfant, cette figure d'amour éternel restera prioritaire dans les choix familiaux. En devenant la rivale, dites adieu à l'exclusivité et à la première marche sur le podium des priorités affectives. Dans le cœur de l'amoureux, la progéniture prend beaucoup de place.

Supporter un schéma éducatif différent du vôtre

Dans le lot des pénibilités, l'éducation de l'enfant constitue le coeur d'une vie de famille. Si l'entente du ménage traditionnel sur le schéma éducatif relève de l'exploit, basculer l'enfant entre deux systèmes d'autorité selon qu'il loge chez sa mère ou son père tourne au chaos. Peu importe le mode de garde, les premiers jours commencent par de constants rappels à l'ordre, qui perturbent le calme et la sérénité du foyer.

Le malaise de découvrir son conjoint en mode « papa »

La casquette du paternel endossé par le conjoint à l'arrivée de l'enfant peut en perturber plus d'une. Selon votre image de "père idéal", votre amoureux peut vous décevoir. Vous lui découvrez alors un autre visage. Tout de suite moins séduisant. Autoritaire ou laxiste, le comportement de celui-ci face à son rejeton n'a plus rien d'attirant. On rentre ainsi de suite dans le cadre ennuyeux de la vie de famille. Celui de l'éternel jeu des caprices, des négociations infinies et des rappels à l'ordre plus ou moins fructueux. Et vous, toujours spectatrice de ce sempiternel rituel.

Et pour compenser l'instabilité familiale, les parents instaurent une relation de séduction avec le gosse. Ne pas le frustrer, le couvrir de cadeaux, assouvir le moindre de ses désirs... Et ne pas vous soutenir lors de vos interventions fait aussi partie du deal. Contrairement aux débats sur les conflits marâtre/beaux-enfants, celui-ci expose la vérité sur les non-dits du quotidien de la partenaire. Par amour pour leur conjoint elles acceptent également une vie remplie de compromis, au sein d'une famille qui lui sera toujours étrangère. Pour ainsi pallier ce bonheur imparfait, une communication régulière sur les besoins et respect de chacun s'avère primordiale. De plus, remettre les désirs de la belle-mère au même niveau que celui de l'enfant est la clé d'une attente réussie et sereine.

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