Le chef de division provinciale de la santé et la cheffe de la MONUSCO au Sud Kivu ont posé, jeudi 13 avril, la première pierre de construction du Centre de médecine légale.
C'était dans l'enceinte des cliniques universitaires de l'Université officielle de Bukavu (UOB).
Sa construction et l'équipement de son laboratoire ont été rendus possible grâce à un financement de la mission onusienne à travers le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH).
Ce centre s'étale sur 12 mètres sur 30 et son aménagement prévoit un laboratoire d'analyse, trois bureaux, une salle de réserve pour stocker le matériel.
Ces travaux d'une durée de 6 mois sont estimés à 69 545 USD.
Ils sont financés par la MONUSCO et mis en oeuvre par l'ONG SOS IJM.
Le médecin directeur des Cliniques universitaires de Bukavu, professeur Philippe Katchunga, donne la raison d'être de ce centre :
« On va rechercher les causes de violences, les causes de décès, de meurtre, de suicide, d'accidents pour donner des preuves suffisantes à la justice, pour que cette justice prenne des décisions qui sont correctes. Mais, il y a aussi des problèmes familiaux, par exemple déterminer la paternité en faisant des tests ADN ».
A travers le financement des travaux de ce centre, la MONUSCO a voulu répondre à la demande d'expertise médicolégale.
Pour sa part, Cecilia Piazza, cheffe de bureau de la mission onusienne au Sud Kivu, fixe le cadre de l'intervention de son institution :
« Ce projet s'inscrit dans le cadre du mandat de la MONUSCO qui demande à la mission de renforcer les institutions de l'Etat, notamment en les dotant de capacités opérationnelles, professionnelles et responsables notamment dans le secteur de sécurité et de la justice ».
Par ailleurs, l'UOB plaide pour la construction d'une morgue sur son site qui viendrait rendre l'infrastructure complète.