La brusque montée de la température politique qui a eu lieu cette semaine n'est pas prête de retomber. L'offensive lancée par le candidat non officiellement déclaré Siteny Randrianasoloniaiko contre le pouvoir ne fait que commencer.

Il a adopté une stratégie de contestation dans les localités où il est passé et ses auditoires prêtent une oreille attentive aux propos qu'il tient, mais il peut aussi prendre le risque de les lasser. L'équipe du chef de l'État attend le moindre faux pas de celui qui se voit à Iavoloha en janvier de l'année prochaine.

Un presque candidat qui a le vent en poupe

Les critiques émises lors du « Mihava Tour » ne sont pas nouvelles. Elles ont été dûes par les autorités. Ainsi en est-il du thème de la décentralisation qui tombe sous le sens. Il a été abordé plusieurs fois, mais il est resté à l'état de slogan.

On a même l'impression que le pouvoir central n'a fait que renforcer sa mainmise sur l'ensemble des collectivités. C'est donc cette problématique qui est mise en avant devant les auditoires et qui reçoit un écho favorable. Le ton parfois enflammé du candidat fait le reste. Mais les députés qui l'accompagnent ne font qu'abonder dans son sens.

Pour le moment, il ne s'agit que d'une précampagne et on attend la suite avec intérêt. Il faudra proposer des solutions et présenter une esquisse de programme. Il a déjà pu pousser le chef de l'État à libéraliser la filière vanille. La décision est à mettre au crédit de ce dernier, il l'a prise quand même sous la pression de la rue. Le pouvoir suit de très près le périple de celui qui ne le ménage pas dans ses discours.

Pour le moment, il n'a pas trouvé la parade car les affirmations faites ne peuvent pas être contredites. Il ne peut pas se prévaloir d'un bon bilan. Il n'est plus question de faire de nouvelles promesses car elles ne font que décrédibiliser l'équipe au pouvoir.