Mali: Exécution du mandat de la Minusma - Les inquiétudes de El-Ghassim Wane

14 Avril 2023

La situation au Mali ne facilite pas le travail de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Ce qui fonde les inquiétudes du Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu au Mali.

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, a présenté, mercredi, devant le Conseil de sécurité de l'Onu, le dernier rapport trimestriel en date du 6 janvier 2023, du Secrétaire général sur la situation dans ce pays. Il s'est alarmé des difficultés de la force onusienne à s'acquitter de sa mission. Rappelons que le mandat de la Minusma a été prorogé jusqu'au 30 juin prochain par la résolution 2640-2022 du 29 juin 2022 du Conseil de sécurité de l'Onu.

Dans une note d'« OnuInfo » datée du 12 avril 2023, dont Le Soleil a reçu une copie, l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour le Mali, El-Ghassim Wane, souligne que « les situations sécuritaire et humanitaire au Mali ne cessent de se détériorer, en particulier dans les régions de Ménaka et du Centre, la Mission onusienne se heurte à des difficultés pour s'acquitter de son mandat ». M. Wane s'est dit « bouleversé » par la situation « catastrophique » et la détresse des personnes déplacées qu'il a récemment rencontrées dans les régions Centre et Est du Mali, « épicentre des affrontements que se livrent les organisations terroristes « État islamique du Grand Sahara » (Eigs) et « Jama'a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin » (Jnim) pour le contrôle des voies d'approvisionnement ».

Le chef de la force onusienne au Mali a pu mesurer l'impact « dévastateur » des déplacements de populations, avec plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées et autres réfugiées dépourvues du minimum vital (eau potable) « en raison des violences entre les groupes armés terroristes sus indiqués et des mouvements usant d'engins explosifs improvisés et menant des attaques-surprises contre plusieurs postes de police le long des principaux axes d'approvisionnement ». Des groupes pourtant signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, mais qui se livrent dans des « affrontements armés toujours en cours dans les régions de Mopti et de Ségou ».

C'est dans cet environnement hostile et de plus en plus complexe que la Minusma, « avec ses capacités limitées », continue de contribuer à la protection des civils, en coordination avec les Forces de défense et de sécurité maliennes afin de garantir la sécurité de ses convois le long des routes de réapprovisionnement. Cependant, selon El-Ghassim Wane, il importe aux autorités maliennes de « conduire leurs opérations militaires dans le respect du droit international humanitaire et des droits de l'homme».

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