Kaolack — Le prédicateur religieux à la radio Sud FM Dakar (privée), Oustaz Alioune Sarr, qui soutient avoir noté une douzaine de candidatures à dix mois de la prochaine élection présidentielle au Sénégal, se réjouit de la mise en place d'un système de parrainage qui va, selon lui, assurer le filtre de ces candidatures.
"A ce jour, j'ai pu comptabiliser douze déclarations de candidatures pour l'élection présidentielle à venir. C'est énorme ! Mais, heureusement que le système de parrainage va permettre de faire le filtre desdites candidatures", a-t-il déclaré vendredi au cours d'une conférence religieuse qu'il animait à Kaolack.
Cette conférence a été organisée par les responsables de la station locale de Sud FM, en collaboration avec leurs auditeurs.
Portant sur le thème "l'islam, religion de paix", le célèbre animateur d'émissions religieuses dans cette radio privée, depuis le 22 juillet 1999, affirme toutefois que la floraison de déclarations de candidatures peut être considérée comme un "signe de la vitalité de la démocratie sénégalaise".
"La démocratie c'est une très bonne chose pour un pays qui aspire au développement, mais rien ne peut se faire sans la paix. La démocratie doit être bien encadrée. Elle ne doit pas être un moyen pour certaines personnes de croire pouvoir se mettre de dire tout ce qu'elles veulent sur d'honnêtes citoyens", a insisté Oustaz Alioune Sall.
Il soutient qu'il appartient aux pouvoirs publics de veiller à la bonne marche de cette démocratie, mais aussi et surtout de veilleur à la sécurité des personnes et de leurs biens, quitte même à utiliser les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour assurer la sécurité des citoyens et l'intégrité territoriale du pays contre toutes menaces sur la paix.
Se désolant de la perte des valeurs notamment chez les jeunes et autres individus "mal éduqués", Oustaz Sall a plaidé pour le changement des mentalités et comportements gade de paix, de stabilité et de cohésion sociales pour tout pays qui aspire au développement.
Face aux nombreux cas de violences et autres meurtres, Sall qui prône la tolérance, le don de soi, le patriotisme et la citoyenneté pour la promotion de la paix, soutient que "seule la peine de mort" peut être la solution.
Il a invité les tenants du pouvoir à mettre en place les conditions favorables à l'entrepreneuriat et à l'employabilité des citoyens car, estime-t-il, l'Etat ne peut pas donner du travail à tout le monde, "même si certains candidats, pour espérer disposer des suffrages des citoyens, leur promettent des emplois une fois élus. Ce qui est utopique !", à son avis.
Responsable de la station Sud FM Kaolack, le journaliste nouvellement, affecté dans cette région, Birama Ndiaye, a expliqué que cette conférence religieuse, la première après l'avènement de la pandémie de COVID-19, est la première du genre qui se tenait chaque année pendant le mois de ramadan.
"Nous avons opté pour ce thème parce que cette conférence se tient dans un contexte où notre pays est en perpétuelle mutation marquée par des crises politiques et sociales qui ont abouti à des morts d'hommes et autres actes de vandalisme alors que tout croyant de ce pays aspire à la paix, à la stabilité et à la cohésion nationales", a fait valoir le journaliste.
Une conviction qui, selon lui, épouse "parfaitement" la vision du groupe Sud communications, éditeur du journal Sud quotidien et de la radio Sud FM, qui aspire à la promeut la stabilité, à la cohésion sociale et au bien-être de la population.