La 14e édition du festival international du film documentaire de Saint-Louis se déroulera du 2 au 6 mai prochain, ont annoncé, jeudi, les organisateurs lors d'une conférence de presse. Selon le producteur Souleymane Kébé, coorganisateur du festival avec sa structure « Sunuy film », une sélection de quarante films dont 18 en compétition et venant de 17 pays seront projetés dans plusieurs endroits de la ville tricentenaire.
Les films en lice, des courts, moyens et long métrages, viennent de l'Algérie, de la Belgique, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, de l'Egypte, de la France, du Gabon, de la Guadeloupe, de Haïti, du Mozambique, du Portugal, de la République démocratique du Congo, du Sénégal, de la Suisse, du Tchad et de la Tunisie.
« L'ambition du festival +Stlouis'docs+ est de valoriser le cinéma documentaire africain et créole, dans toute sa richesse, sa complexité, sa création et sa diversité. Les actions qui sont menées par Suñuy Films et Krysalide diffusion (coorganisateurs) dans le cadre du festival contribuent à la démocratisation du cinéma et à la lutte contre les exclusions en favorisant l'accès à la culture cinématographique pour tous », fait valoir Souleymane Kébé.
Le documentaire « L'argent, la liberté - une histoire du franc CFA » de la réalisatrice sénégalaise Katy Léna Ndiaye sera projeté en ouverture du festival, à la place « Baya Ndar ». « Doxandéem, les chasseurs de rêves » de Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta sera à l'affiche à la clôture.
Tous les deux films ont été présentés en compétition officielle lors du dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), selon Souleymane Kébé.
Il en est aussi pour d'autres tels que « Au cimetière de la pellicule » de Thierno Souleymane Diallo (Guinée), « Gardien des mondes » de Leïla Chaïbi (Tunisie), « Le spectre de Boko Haram » de Cyrielle Raingou (Cameroun) et « Or de vie » de Boubacar Sangaré (Burkina Faso), tous des films coréalisés par la France, indique le producteur sénégalais. Le jury de cette année sera présidé par le réalisateur Moussa Sène Absa.
Outre les « cafés rencontres » avec les cinéastes sélectionnés, un forum de production sera organisé cette année pour présenter à un panel de diffuseurs et de sociétés de production sénégalaises une sélection de huit projets en écriture, informent les organisateurs. Une table ronde sera également organisée pour donner aux acteurs l'opportunité d'échanger sur l'état des lieux annuel de la création documentaire au Sénégal. Le festival de documentaire de Saint-Louis met à l'honneur cette année le cinéaste sénégalais Alassane Diago. Une rétrospective lui sera consacrée.
« Le cinéaste Alassane Diago tisse, film après film, depuis près de 15 ans, une oeuvre cohérente qui interroge, bouscule et documente une mémoire familiale et collective. Depuis ses débuts, Alassane Diago filme avec l'espoir que le cinéma documentaire, en plus du pouvoir de montrer, aura celui de changer le réel », explique Souleymane Kébé.