Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a informé avoir saisi le Conseil constitutionnel aux fins de constaterla vacance de la présidence de l'Assemblée nationale. Face à la presse ce vendredi 14 avril 2023, les parlementaires du groupe Yewwi considérant que le président de l'Assemblée nationale entrave le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, constitutionnels et institutions de la République, sollicite du conseil d'enjoindre aux membres du bureau d'organiser une réunion d'urgence afin d'installer le vice-président de l'Assemblée nationale comme nouveau président de l'Assemblée.
« Nous avons saisi le Conseil constitutionnel pour lui demander à partir des constats que nous avons faits de constater la vacance de la présidence de l'Assemblée nationale. Parce que nous avons considéré qu'il nous restait juste 91 jours. Aujourd'hui, il nous reste 75 jours pour la fin de la session. Rien n'a été fait. Tout, ceci devrait être instruit avant la date du 30 juin, si l'Assemblée nationale a fait son travail tel que c'est prévu par la loi », a annoncé le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
Birame Souleye Diop d'indiquer : « Depuis la réunion d'information pour déchoir l'honorable député Aminata Touré de son mandat, l'Assemblée nationale ne s'est pas réunie. Et, entre cette date là, et aujourd'hui, le groupe parlementaire Yewwi Askan wi, a déposé 62 questions écrites, 30 questions orales, 13 questions d'actualités, des résolutions pour des commissions d'enquêtes, des saisines pour la Haute cour de justice etc. C'est simplement pour dire sur 105 questions, nous n'avons que 18 réponses. »
« Il est bon de rappeler, qu'il y a un délai pour répondre à une question écrite et qu'au terme de ce délai là, la question écrite devient une question orale et la particularité d'une question orale est que le ministre interpelé est obligé de venir à l'Assemblée nationale pour répondre aux questions qui sont posées », rappelle-t-il.
Mais, le groupe Yewwi est d'avis qu'aujourd'hui, la seule volonté de tout ce blocage est de leur empêcher d'exercer le mandat qui leur a été donné par le peuple : « Il est clair que la volonté aujourd'hui, que nous avons devant ce pouvoir en face, c'est de nous empêcher d'exercer le mandat de parlementaire, qui nous est confié par le peuple », a fait remarquer l'honorable député Birame Souleye Diop.
Par conséquent, dit-il « Considérant que depuis le 15 décembre 2022, date du vote de la motion de censure, l'Assemblée nationale est bloquée dans son fonctionnement au mépris de la Constitution et de son règlement intérieur. Considérant que le président de l'Assemblée nationale entrave le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels, institutions de la République. Considérant que le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi demande au Conseil constitutionnel de constater la vacance du poste du président de l'Assemblée, nous avons sollicité du conseil d'enjoindre aux membres du bureau d'organiser une réunion d'urgence afin d'installer le vice-président de l'Assemblée nationale comme nouveau président de l'Assemblée nationale. »