Le référendum constitutionnel au Tchad pourrait avoir lieu le 19 novembre prochain « si tout se passe bien », selon la Commission nationale chargée de son organisation.

« Le chronogramme est très serré au vu des tâches qui sont prévues d'ici à cette date et les fonds nécessaires pour l'organisation de ce scrutin ne sont pas encore disponibles», selon les documents parvenus à l'Agence France presse.

Au total, 38,58 milliards FCFA seront nécessaires pour organiser le référendum. Cette somme plutôt conséquente, comme le reconnaît la Commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (Conorec), « doit également permettre d'installer et d'équiper la Conorec et tous ses démembrements, mais surtout d'organiser un enrôlement biométrique des Tchadiens en âge de voter ». L'enrôlement devrait débuter le 20 juin et durer une vingtaine de jours.

Beaucoup reste à faire, d'après la Conorec qui est en train d'installer les commissions provinciales et leurs démembrements départementaux ainsi que sous-préfectoraux. Ensuite, l'actuel code électoral doit encore être amendé et le pouvoir de transition compte sur la communauté internationale pour financer une partie du budget prévu, « ce qui fait craindre un glissement du calendrier électoral ».

Mais le ministre de l'Administration du territoire et président de cette Commission s'est voulu rassurant. « C'est un calendrier indicatif, mais nous travaillons d'arrache-pied pour le respecter. Si les circonstances amènent à un léger glissement, il doit quand même s'inscrire dans les délais impartis pour un retour à l'ordre constitutionnel, un délai de vingt-quatre mois », a indiqué Limane Mahamat, l'un des hommes forts du dialogue national.

Rappelons que la Conorec a été mise en place en janvier dernier, précisément pour organiser le référendum constitutionnel.