Congo-Brazzaville: Environnement - Des projets en faveur des sites d'accueil des réfugiés

Dans le Nord-Kivu et bien au-delà de l'Est de la République démocratique du Congo, notamment au Sud-Ubangi et au Bas-Uélé, il devient impérieux d'intervenir urgemment pour réparer les impacts négatifs de la présence massive des réfugiés. Lors d'une rencontre à Kinshasa, le gouvernement, à travers la ministre d'État et ministre de l'Environnement, Ève Bazaïba, et la représentante pays du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Angèle Dikongue, ont déploré les destructions des écosystèmes forestiers par les activités des réfugiés.

Kinshasa continue à consulter ses partenaires pour faire face à la terrible situation de certains sites abritant des réfugiés sur l'étendue du territoire national, principalement les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Ubangi et du Bas-Uélé. La rencontre du 13 avril entre Ève Bazaïba et Angèle Dikongue a permis de réaffirmer l'urgence de la mise sur pied des projets de réparation des impacts jugés négatifs de la présence des réfugiés dans ces sites.

Plusieurs phénomènes désastreux ont connu une accélération au cours des derniers mois, notamment la coupe de bois de chauffe pour se protéger du froid et pour la construction des logis. Même si la question semble avant tout humanitaire, les implications sur certains secteurs, comme le social et l'économie, ne sont pas à négliger non plus. La situation est grave au point de pousser la ministre Bazaïba à engager une discussion sérieuse avec les partenaires sociaux. En effet, on estime le nombre de réfugiés et demandeurs d'asile en République démocratique du Congo à plus de 523 000 personnes en janvier 2023. Cette population réfugiée est constituée en majorité de Centrafricains et des Rwandais, soit plus de 80 %. Le Nord-Kivu accueille à lui seul plus de 165 000 réfugiés. Il est suivi par le Nord-Ubangi (112 000 réfugiés) et plus loin, le Sud-Kivu (81 000), le Bas-Uélé (54 000), le Sud-Ubangi (43 000), etc.

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Par ailleurs, outre les réfugiés, il y a aussi les déplacés internes, un autre problème sérieux. On estime leur nombre à 5,53 millions de personnes en 2022. Plus de 80 % des déplacements sont dus à des attaques et autres affrontements armés. Pour certains groupements du Nord-Kivu, notamment le cas de Buzi, l'arrivée des déplacés est en train d'asphyxier la localité. Depuis mi-février, les déplacés de guerre sont venus d'au moins quinze localités du Nord-Kivu. La plupart des déplacés passent aujourd'hui la nuit à la belle étoile ou dans les églises et autres familles d'accueil. Le plus grand défi est d'éviter l'effondrement social.

Entre le gouvernement et le HCR, l'on parle de plus en plus de projets de réparation et de restauration des écosystèmes forestiers aujourd'hui en souffrance. Il s'agit des projets communs de collaboration visant, par exemple, le reboisement. L'objectif est d'arriver à encourager l'utilisation des foyers améliorés en vue d'éviter la coupe sauvage des arbres. En outre, l'on évoque la mise en place des projets en agroforesterie pour pallier cette problématique.

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