Il est attribué aux Diables rouges football, les professionnels évoluant à l'extérieur, une lettre diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle ils reviennent sur la circulaire ministérielle supprimant la fameuse prime de participation payée aux joueurs engagés dans les compétitions internationales. Les intéressés regrettent que cette décision ait été prise en quelque sorte dans leur dos, alors qu'ils auraient préféré une procédure « à l'interne », précédée par une concertation.
Même si elle n'est signée de personne, de source informée, cette correspondance dont l'actualité du sujet abordé se passe de commentaires serait tout à fait authentique. Emane-t-elle d'un cadre du Onze national, ayant reçu l'appui de tout le groupe ? Là-dessus aussi, les choses semblent claires : les Diables rouges de la diaspora, ou le lot de ceux qui sont toujours venus à l'appel des dirigeants pour corser la sélection vert-jaune-rouge, auraient tous voté pour.
Reste une question primordiale : assiste-t-on à l'engagement d'un bras de fer entre les deux parties, à savoir le ministère des Sports et les Diables rouges de la diaspora ? Il semble que non. Le courrier ne comporte pas de tournures désobligeantes pour les autorités sportives nationales. Tout au plus, et c'est pour cela qu'il importe, toute considération gardée, de prendre du recul pour apprécier la sortie de ces derniers, les portes du dialogue restent ouvertes.
Dans sa circulaire datée du 29 mars, le ministre des Sports sifflait la fin de la récréation en indiquant que « le statut des joueurs des équipes nationales ne saurait être monnayé », ajoutant devant la presse que l'on ne parlera plus de la prime de participation jusqu'à nouvel ordre. Dans la lettre dont il est question, écrite le 11 avril, « l'ensemble de l'effectif de la République du Congo » assure, concernant les primes, « être ouvert à la discussion », puis rappelle combien le sport porte haut les couleurs nationales.
En fait, si l'on analyse bien l'origine de la brouille, ce sont les résultats trop rares des Congolais dans les compétitions de haut niveau. Quoi qu'il en soit, les joueurs et les autorités ont intérêt à se concerter pour mettre en place un cadre de travail susceptible de faire renaître la confiance, les primes et la gagne !
