Au Gabon, alors que la révision de la liste électorale va bientôt commencer, en prévision des élections générales, l'opposition demande davantage d'équité au Centre gabonais des élections (CGE).
Le Centre gabonais des élections, instance chargée d'organiser les scrutins, a été renouvelé, en février. On attend la mise en place de ses équipes, notamment à l'intérieur du pays. Le Congrès de l'opposition républicaine et patriotique (CORP) a été reçu par le nouveau président du CGE. La coalition d'opposants demande un équilibre dans toutes les branches de l'organisation, afin de rompre avec les pratiques du passé.
« Le CORP est allé dire sa disponibilité de travailler avec le CGE, à condition que soient respectés le quota, l'équité et surtout la neutralité que lui confèrent le serment, explique Claymartial Obame, porte-parole du CORP, joint par Sébastien Nemeth, de la rédaction Afrique. Parce qu'il a été observé que, dans toutes les commissions électorales, locales, départementales et communales, c'est le PDG [Parti démocratique gabonais, NDLR] qui s'en tire à bon compte, nous avons dit qu'il faudrait maintenant que toutes les parties prenantes soient représentées équitablement, qu'une fois que ce sera attribué, que cela reflète la physionomie républicaine démocratique de notre pays.
L'expérience passée nous prouve que la majorité s'est toujours taillée la part du lion mais vous comprendrez aisément ce qu'il pourrait y avoir comme danger. Comme toujours, la démocratie va bégayer et la crédibilité aussi sera mise en jeu. Mais nous faisons confiance à l'équipe actuelle, notamment à son président, pour sa probité morale et intellectuelle ».
Trois scrutins sont prévue cette année au Gabon : une élection présidentielle, des législatives et des élections locales.