Afrique: Proche et Moyen-Orient - L'Iran à la recherche d'un front musulman contre Israël ?

Le gouvernement iranien s'est fait écho le 7 avril sur son compte Twitter, de ce que le Dr Ébrahim Raïssi a invité- au cours d'une conversation téléphonique - son homologue du Turkménistan, Sedar Berdimuhamedow, à la constitution d'un front musulman uni contre l'État d'Israël. Il a également lancé le même appel à à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, un peu plus tard selon le gouvernement iranien sur le réseau social susmentionné. Cela, alors même que l'Azerbaïdjan dont Ankara est un allié hautement stratégique - notamment dans le différend avec l'Arménie - est dans un processus de rapprochement avec Tel-Aviv.

La volonté d'Ébrahim Raïssi de dégager son pays de l'isolement international dont il a fait l'objet depuis de nombreuses années est claire. Le rapprochement - que d'aucuns ont qualifié d'inattendu - avec l'Arabie Saoudite quelques semaines plus tôt, illustre ce changement significatif de la part du Président iranien, pour issu des rangs des Conservateurs menés par le Guide suprême, Ali Khamenei.

Les observateurs de la situation au Moyen-Orient scrutent de près cette reconfiguration des positionnements géographiques. Parce qu'avant ce rapprochement entre l'Iran chiite d'une part et Ryad et Ankara d'autre part, l'on a enregistré - une année plus tôt - le rapprochement entre les seconds qui se sont momentanément disputé le leadership sunnite. Recep Tayyip Erdogan avait même été l'un des premiers dirigeants de premier plan à briser l'isolement international du Prince héritier de l'Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, alors acculé par les Occidentaux dans l'affaire Jamal Khashoggi, du nom du journaliste assassiné à Istanbul.

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Ce rapprochement voulu par l'Iran se déroule dans un autre contexte un peu large de retrouvailles des États musulmans du Proche et Moyen-Orient. Puisque le Président syrien, Bachar Al Assad, isolé depuis environ une décennie, à quasiment fait le tour des importantes capitales arabes depuis quelques temps. Ce retour du Raïs de Damas sur l'échiquier international s'est renforcé depuis qu'il s'est agi de lui apporter - globalement dans les zones rebelles - de l'aide pour juguler les effets du séisme qui a ébranlé le septentrion syrien.

par ailleurs, les retraits de troupes de la péninsule arabique - venues en soutien au gouvernement ontre les rebelles Houtis - au Yemen ont débuté et les parties affichent une volonté de mettre fin au conflit. Ryad en tête de ce mouvement de desescalade l'a signifié à la partie gouvernementale yemenite.

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