La Suisse se dit préoccupée par l'impact négatif des conflits et des crises structurelles sur les populations qui vivent dans l'est de la RDC. Propos du président de la Confédération helvétique Alain Berset à l'issue d'une visite humanitaire de cinq jours en RDC, visite qui l'a conduit à Kinshasa, Goma et Bukavu dans la province du Sud-Kivu qui est d'ailleurs le siège de la coopération suisse en RDC.
Lors d'une conférence de presse à Bukavu pour boucler sa mission, Alain Berset n'a pas caché sa colère face à la situation dramatique dans l'Est. « Nous sommes très alarmés par ce que nous avons vu, notamment par l'ampleur de la crise humanitaire, et par le fait que la crise sur le terrain est multiforme. De nombreuses populations déplacées, les violations généralisées des droits humains, la crise alimentaire, les violences qui sont faites aux femmes et aux enfants, et tout ça est inadmissible ! On doit s'engager pour corriger de telles situations. Mon message est de demander à toutes les parties au conflit de respecter les droits de l'homme, les droits humains et le droit international humanitaire. »
La Suisse prendra pour un mois la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies à partir du 1er mai prochain. Alain Berset compte user de cette position pour poser le débat sur la RDC. « La souveraineté d'un pays doit être garantie. Il n'a pas à tolérer l'incursion ou des combats qui sont l'effet des forces extérieures au pays. Nous allons bien sûr nous assurer que la République démocratique du Congo et sa population affectée par cette crise obtiennent l'attention nécessaire de la Communauté internationale ».
Aussi, le président de la Confédération helvétique reste convaincu que la mission onusienne en RDC, la Monusco, est un acteur important pour la stabilité dans l'est du pays, même si le bilan de cette force est critiqué dans le pays.