Que s'est-il passé dans la nuit de lundi à mardi lors d'une descente policière dans une soirée privée ? L'opération a visé un groupe de personnes rassemblées dans le cadre d'une « partouze » organisée dans un quartier de la commune de Ngaliema, dans la capitale Kinshasa. Bilan : un mort. Des évènements largement commentés sur les réseaux sociaux. Après le ministre congolais des Droits humains, c'est la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) qui s'est indignée, dans un communiqué publié en cette fin de semaine, de plusieurs violations.
Pour la CNDH, la descente policière lors de cette soirée qu'elle qualifie de « soirée privée partouze » a donné lieu à « des traitements cruels, inhumains et dégradants » de la part des forces de l'ordre. La Commission cite notamment l'enregistrement et la diffusion des vidéos choquantes « exposant la nudité » des personnes trouvées sur place, et ce, sans leur consentement. Vidéos largement relayées et partagées sur les réseaux sociaux depuis une semaine.
La Commission estime aussi que les circonstances du décès d'un homme restent « troubles » et demande des poursuites à l'encontre des policiers mis en cause.
Une version contestée par les forces de l'ordre. Si les autorités de Kinshasa ont de leur côté reconnu des « bévues policières », elle qualifie l'opération « d'interpellation » de « marginaux ayant excellé dans le proxénétisme » et affirment que la victime est morte d'un malaise lors de son transport vers le commissariat.
Dans cette affaire, trois policiers ont été appréhendés. Ils font tous partie du groupe de lutte contre la criminalité et les stupéfiants de la capitale.