«Disponible le 17 avril 2023», peut-on lire sur le site de la CENI (Commission électorale nationale). Au 26 octobre 2018, INSTAT (Institut National de la Statistique) et SACEM (le projet «Soutien Au Cycle Électoral de Madagascar», financé par l'Union Européenne, l'USAID, la Norvège, l'Allemagne, la France, la Corée du Sud, la Suisse et l'Australie) avaient fourni la cartographie électorale suivante :
La croissance démographique submergeant régulièrement la croissance économique, ce qui est d'ailleurs une des causes de l'impossible développement de Madagascar, il faut vérifier que ce nouvel embonpoint démographique se retrouve en pourcentage raisonnable, et surtout crédible, dans la liste électorale. Aucune annonce révolutionnaire n'est encore venue contredire le double paradigme de trop nombreuses maternités par femme et de l'extrême jeunesse de la pyramide des âges.
La cartographie électorale 2023 ne saurait avancer un effectif électoral réduit, à moins de laisser supposer un nombre formidablement pléthorique d'électeurs fantômes et de doublons dans la liste de 2018. Ce qui serait un scandale démocratique rétroactif. La décentralisation n'ayant pas connu, de son côté, un déploiement proprement miraculeux, il faut s'attendre à retrouver dans la liste électorale des chefs-lieux, et surtout de la Capitale, la conclusion logique des migrations internes.
Sachant que les migrants arrivés ici, ne peuvent plus être électeurs ailleurs, à moins d'avouer un énième cafouillage dans la remontée des informations depuis les Fokontany, censés tenir en temps réel la cartographie humaine de leur territoire de compétence.
Addition des naissances, soustraction des décès, suivi des migrations internes, identification des nouvelles adresses, rajout ici contre radiation ailleurs : si chaque tâche élémentaire avait été correctement exécutée, et la numérisation-biométrisation aurait pu y grandement contribuer, la cartographie électorale 2023 ne sera pas le péché originel du futur processus électoral.