Sur scène, c'est comme une constellation d'étoiles, nappée d'une fluidité et d'une innocence malheureuse, Ny Jinja est la valeur sûre du moment tel ce qui a été démontré à l'Ivokolo Analakely, samedi après-midi.
Leur pop-rock s'acoquine parfois à la déprime de leur jeunesse, vacille entre la tendance instrumentale de la fin des années '90 jusqu'au milieu des années 2000. Pas de sons synthétisés ou rétro analogiques qui sont apparus avec l'éclatement du pop rock des quinze dernières années.
Cette troupe de six gars, avec une sacrée bougeotte, a proposé 23 titres devant un public de tous horizons. D'ici et d'ailleurs. Le délestage aidant, le spectacle a tenu tout l'après-midi. L'Ivokolo à Analakely possède un groupe électrogène aussi bien décoré de graffitis qu'inutile.
Mais pas si grave, quand Ny Jinja se lance sur « Tontolo andro ». C'est une chanson « sur le quotidien, c'est vrai, mais sur quelqu'un qui déprime un peu (rires) », annonce le lead-vocal. Puis le band poursuit sur « Ry foko », une berceuse du coeur blessé.
« Mangatsiatsià ianao ry foko », entonne Ny Jinja en refrain. Quand la troupe chante l'amour, ce n'est jamais prévisible, loin du « je t'aime de mon amour éternel » ni du moraliste pathétique. « Ny fifaliana » est une poésie à plusieurs niveaux d'affection.
Isaray Production a été au four et au moulin pour ce concert de Ny Jinja à l'Ivokolo et son groupe électrogène fantomatique.