Madagascar: Torture - Une délégation onusienne dans nos murs

Evaluer le traitement réservé aux personnes privées de liberté ainsi que les garanties mises en place pour les protéger contre la torture et les mauvais traitements.

Ce sera l'objet de la visite d'une délégation des Nations Unies membre du sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture dans le pays. Il s'agit de la première visite de ce sous-comité depuis que Madagascar a ratifié, en 2017, le protocole facultatif à la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La Grande Île fait partie des 92 pays qui ont ratifié ce protocole.

Droits fondamentaux

La mission durera dix jours et scrutera la situation locale en matière de prévention de la torture avec un agenda chargé qui attendra la délégation dirigée par le Péruvien Juan Pablo Vegas. A part les visites d'usage des autorités, des rencontres avec les hauts responsables au niveau de la justice et des membres de la société civile malgache sont aussi prévues. Des descentes auprès des établissements pénitentiaires, des commissariats de police et des établissements psychiatriques sont aussi dans le programme de la délégation onusienne. Des recommandations « visant la protection des droits fondamentaux de toute personne détenue à Madagascar » seront ensuite fournies aux autorités malgaches par cette délégation.

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Mauvais traitements

Le sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture a pour mandat de prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des personnes privées de liberté, par le biais des visites et de recommandations aux Etats qui ont ratifié le protocole. Ces Etats, en revanche, doivent établir un mécanisme national de prévention, comme le cas malgache dont son effectivité reste encore une étape à franchir. « Nous sommes particulièrement intéressés de renforcer la coopération avec les autorités malgaches pour la mise en place effective du mécanisme national de prévention (MNP) » a noté Juan Pablo Vegas, dans un communiqué publié le vendredi 17 avril dernier. « Il est essentiel de disposer d'un MNP indépendant, efficace et bénéficiant de moyens financiers adéquats pour prévenir la torture et les mauvais traitements », poursuit-il.

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