Madagascar: Avenue de l'Indépendance - Ambondrona honore la Ville des mille Malgaches

Le méga-concert d'Ambondrona sur l'Avenue de l'Indépendance Analakely a fait rejaillir les plaisirs de cette place historique et principale interface de la Capitale après le palais de la Reine et les rizières du Betsimitatatra. « Arabé » signe la consécration ultime du mythe Ambondrona.

Il y a eu un peu de tout hier sur l'Avenue de l'Indépendance Analakely lors du concert « Arabé » d'Ambondrona. Des jeunes, des familles, des couples, des troupes de buveurs, des chrétiens, des musulmans, des bandes de jeunes mamans, des blancs, des bruns, des Tananariviens, des Majungais(es), des Tamataviennes, des Antsirabéen(ne)s, des Vatomandrien(ne)s, des Tuléarois(es), des Sambavien(ne)s, des Itasien(ne)s, des Tolagnaroi(se)s... laborieux de citer les mille et une villes du pays. Des rockeurs, des chanteurs de folklore, des promeneurs, des marchands à la sauvette, des vendeurs de brochettes, des gars transportant joyeusement de la bonne mousse, des patrons, des employés, des papys quelque peu éméchés tout heureux de sortir en famille...

Il y avait un peu de toute la Grande Île, rassemblé depuis le parvis de l'Hôtel de ville, à travers les ruelles adjacentes aux arcades et jusque sur les toits de certains immeubles donnant sur la scène. Ambondrona a célébré sur cet îlot dans l'île, un dimanche après-midi, ses 20 années de scène. « Je m'attendais à plus de monde, je pense que c'est à cause de la place de la scène », regrette un brin Tiana Herisolo, une fan venue d'Imerintsiatosika. Cela faisait belle lurette que l'Avenue de l'Indépendance n'apparaissait plus comme ce lieu historique et névralgique de la Ville des mille. Hier, elle s'est faite belle, sécurisée et accueillante. Tandis que Rakix, Beranto et sa bande montaient les décibels.

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Pour faire plaisir à tout le monde, des enceintes ont été placées loin de la scène, au niveau de l'axe sortant par le « Ier arrondissement ». Et de l'autre côté pour faire une belle symétrie. De telle manière que même les files de donzelles attendant d'entrer dans les toilettes publiques dansaient sur « Fito andro ». Il y a eu aussi ce grain de folie. Sur scène, point de pauses longues ni de bavardages. Les six stars enchaînent les titres, « Saino » déclenche les premiers pics d'émois et des cris aux fréquences venues d'ailleurs. La gente féminine dans la fosse est particulièrement en avance sur ce sujet. Pour rien au monde, Ambondrona ne raterait cette occasion pour chanter, « Mankasitraka aho ». Un « aaahhhhhhh » de satisfaction monte des plus de 50 000 personnes agglutinées en face de l'Hôtel de ville.

Sur le coup des 18h, la scène se transforme en joyaux lumineux. La fièvre monte d'un cran sur l'Avenue de l'Indépendance. Le rock-band a largement sillonné tous ses albums. Les nouvelles chansons attendent encore d'être mieux appréciées par les inconditionnel(le)s. 20 ans déjà, Ambondrona a honoré la Ville des mille Malgaches. Sur les collines, le quartier éponyme toisait ses six fils honorer en musique son nom de quartier.

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