Ile Maurice: Escadron héliporté de la police - Anil Kurian Sebastian est le nouveau «Group Captain»

Il était le Wing Commander de l'Indian Air Force (IAF) depuis le 20 décembre 2010. Anil Kurian Sebastian assume désormais les fonctions de Group Captain au sein du Police Helicopter Squadron (PHS), depuis une semaine.

Il remplace l'ancien titulaire à ce poste, Manish Sinha, qui est rentré en Inde le 13 avril, après que son contrat de trois ans auprès du gouvernement a pris fin. Avant lui, le Wing Commander Ashutosh Singh avait regagné la Grande péninsule, le 31 mars, pour les mêmes raisons. Le remplaçant d'Ashutosh Singh est Satish Kumar. Dans trois mois, ce sera au tour de l'IAF Officer Pandey, n°2 du PHS, de rejoindre son pays natal. Le Group Captain Sebastian volera sur les deux Dhruv, MK-1 et MK-III. Ce dernier est un Advanced Light Helicopter (ALH), oiseau de fer à la pointe de la technologie, acheté par le gouvernement mauricien au coût de Rs 1,1milliard.

Si le contrat de Manish Sinha, qui était l'un des deux commandants sur le Dhruv, a expiré en décembre dernier, il a pu bénéficier d'une extension de trois mois. Ce qui lui a permis de participer à une formation de deux semaines en Inde, chez Hindustan Aeronautics Ltd, tout frais payés (billets d'avion, hébergement et autres dépenses pour sa formation) par l'État mauricien. Cette formation lui permettait ensuite d'être aux commandes du Dhruv MK-III. Une situation qui avait mis les pilotes mauriciens en rogne. «Pourquoi le gouvernement investit dans une formation de deux semaines sur un pilote qui part après trois mois ? Pourquoi dépenser l'argent des contribuables dans cette formation ?» s'insurgent des pilotes mécontents.

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Aujourd'hui, il règne un sentiment de révolte du côté du PHS. Les pilotes mauriciens se sentent lésés face à leurs collègues indiens. Selon les eux, leurs collègues du Dhruv doivent être accompagnés d'un pilote indien à chaque mission. «Les pilotes du Dhruv sont aussi expérimentés que les Indiens. Pourquoi doivent-ils se faire accompagner à chaque sortie ? Pourquoi, lorsque les deux Mauriciens sont partis à La Réunion, il n'y avait aucun pilote indien ?» s'interrogent-ils. Lors d'un exercice de Papangue 2022, qui s'est tenu à l'île soeur pendant cinq jours, un équipage 100 % mauricien a fait le déplacement à bord de l'hélicoptère Dhruv.

Du côté du PHS, c'est la grande question. À quand la «mauricianisation» ? S'il nous revient que quelques pilotes auraient l'étoffe pour prendre les commandes de l'escadron, ce n'est de sitôt que les Mauriciens prendront le contrôle. Car, depuis 1974, Maurice a signé un accord de défense avec l'Inde, qui prévoit, entre autres, que les chefs du PHS et du National Coast Guard soient respectivement un officier de l'armée de l'air et un officier de la marine indienne. Cela est resté inchangé à ce jour.

Par ailleurs, apprend-on, un ingénieur indien a rejoint le PHS récemment, alors qu'il y a déjà deux ingénieurs mauriciens. L'un a déjà suivi son cursus technique en Inde et ne se serait vu confier aucune responsabilité jusqu'ici et l'autre se trouve actuellement en Inde pour suivre lui aussi sa formation.

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