Afrique Centrale: Conflit armé au Soudan - Les appels au calme se multiplient

La communauté internationale a réagi face aux combats qui ont éclaté, le 15 avril, au Soudan, notamment à Khartoum, entre les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo dit « Hemedti », et l'armée, contrôlée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d'Etat d'octobre 2021.

Les Nations unies, l'Union africaine (UA), la France, la Chine, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Union européenne, l'Egypte, le Soudan du Sud, la Somalie, la Türkiye, le Tchad, etc., ont multiplié les appels au cessez-le-feu.

Dans une déclaration, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, a appelé les dirigeants des FSR et des Forces armées soudanaises « à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à engager un dialogue pour résoudre la crise actuelle ». Il a prévenu que « toute nouvelle escalade des combats aura un effet dévastateur sur les civils et aggravera encore la situation humanitaire déjà précaire dans le pays ».

Le représentant spécial du secrétaire général pour le Soudan et chef de la Mission intégrée d'assistance à la transition des Nations unies au Soudan, Volker Perthes, « a condamné fermement l'éruption des combats ». Il a contacté les deux parties pour leur demander « une cessation immédiate des combats afin d'assurer la sécurité du peuple soudanais et d'épargner au pays de nouvelles violences ».

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Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, qui suit de près l'évolution de la situation, a appelé dans un communiqué les différentes factions à « arrêter la destruction du pays et une effusion de sang ». Il a exhorté les partis politiques et militaires à trouver « une solution politique juste à la crise et ses conséquences désastreuses ».

Le président en exercice de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, a, quant à lui, indiqué qu'il était « préoccupé par la montée de tension entre les forces armées et la situation de conflit au Soudan ». Il a, par ailleurs, appelé « les factions rivales au calme et au dialogue avec une cessation des hostilités, au nom de la paix et de la cohésion du pays ».

Pour sa part, le Tchad qui partage une frontière terrestre longue de 1360 kilomètres avec le Soudan, a déclaré qu'il suivait « avec une attention particulière la situation qui prévaut » actuellement dans le pays. « Soucieux de la paix et de la sécurité de ce pays frère et ami, le Tchad en appelle au calme, à la sérénité et à la cessation des hostilités et invite les belligérants au dialogue », a souligné dans son communiqué, Aziz Mahamah Saleh, porte-parole du gouvernement tchadien. En dehors des mesures prises pour sécuriser les Tchadiens résidents au Soudan, N'Djamena a annoncé qu'elle avait décidé de fermer ses frontières avec le Soudan jusqu'à nouvel l'ordre.

De son côté, la Chine appelle les deux parties en conflit au Soudan à mettre fin aux combats dès que possible et à empêcher l'escalade des tensions, a déclaré, le 16 avril, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine. Pékin espère que les parties au Soudan intensifieront le dialogue et feront avancer ensemble le processus de transition politique.

Soulignant la gravité des affrontements militaires en cours, le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi, et son homologue Sud-Soudanais, Salva Kiir, ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat » au Soudan voisin et se proposent comme médiateurs.

La Somalie, quant à elle, appelle à une résolution rapide de la crise soudanaise car le nombre de morts s'élève actuellement à cent et plusieurs blessés.

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