Congo-Brazzaville: Santé de la reproduction - Une cinquantaine de sages-femmes en formation

Lancé le 17 avril dans la salle de réunion de l'hôpital Mère et enfant Blanche-Gomes, l'atelier de formation des prestataires des maternités de Brazzaville sur la prévention et le contrôle des infections dans le contexte de la covid-19 se tient jusqu'au 19 avril.

Initié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Congo en collaboration avec le ministère de la Santé, l'atelier a pour objectif de permettre aux participantes de renforcer leurs capacités et promouvoir les bonnes pratiques ainsi que des mesures en matière de prévention et contrôle des infections (PCI).

« En dépit de tous les efforts entrepris par la gouvernance, le secteur de la santé de la mère et de l'enfant reste confronté à certains défis de taille dont la formation en matière de PCI devant garantir la sécurité des soins et l'épanouissement du personnel concerné », a déclaré, dans son mot d'ouverture, le conseiller à la Santé du ministre de la Santé et de la Population, Antoine Loussambou.

Il a souligné que l'absence d'un système de protection comme le programme de PCI qui prémunit le personnel de santé des risques professionnels auxquels il est exposé est une réalité. Les prestataires cliniques non formés évoluent dans une situation de précarité les rendant vulnérables à tous les aléas. « C'est à juste titre que le diagnostic sectoriel réalisé dans le cadre de la PCI a relevé un certain nombre de faiblesses majeures. On note la méconnaissance des mesures de PCI par le personnel soignant », a-t-il noté.

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Le Dr Guy Michel Mbemba, représentant l'OMS Congo, a rappelé que l'une des leçons à tirer de la gestion de la covid-19 est que la plupart des sages-femmes et des prestataires exerçant dans les services de maternités n'avaient pas été préparés à assurer des soins de qualité en se protégeant et en protégeant les malades. « C'est pour répondre à ce besoin que cet atelier est organisé après celui de Pointe-Noire. Il s'agit de renforcer les capacités des participants à promouvoir l'hygiène hospitalière », a-t-il indiqué.

Notons qu'au Congo, la PCI est restée longtemps méconnue et est apparue au grand jour suite à l'épidémie de la covid-19. Les raisons de cette durable méconnaissance renvoient à l'absence de la culture de la démarche qualité des soins avec comme corollaire l'absence de la PCI dans la pratique médicale congolaise ; l'absence dans la presque totalité des formations sanitaires d'un service d'hygiène hospitalière ; et surtout à peu de cas qui était fait de la prévention avant que la crise sanitaire de la covid-19 vienne secouer le système de santé du pays.

La décrue de l'épidémie de covid-19 amorcée en janvier 2021 se poursuit, générant dans les formations sanitaires un relâchement de la vigilance et des pratiques de prévention ainsi que de contrôle vis-à-vis de l'épidémie. Les récentes épidémies nous montrent que le personnel de santé doit prendre conscience de l'importance de la PCI.

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