Sous la présidence du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, le Comité de pilotage du dispositif institutionnel de suivi de l'amélioration du climat des affaires au Burkina Faso a tenu sa première session ordinaire de l'année, le lundi 17 avril 2023, à Ouagadougou.
Outre le combat sur le plan sécuritaire, le gouvernement de la Transition veut davantage créer un cadre propice aux activités économiques, aux investissements, à l'effet de permettre au secteur de contribuer à l'essor du Burkina Faso.
Conformément à cette volonté, le Comité de pilotage du dispositif institutionnel de pilotage et de suivi de l'amélioration du climat des affaires au Burkina Faso a tenu sa première session ordinaire de l'année, le lundi 17 avril 2023, à Ouagadougou, sous la présidence effective du chef du gouvernement, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.
Ce cadre institutionnel de réflexion sur le climat des affaires au pays des Hommes intègres a réuni des membres de l'exécutif, des techniciens de l'Administration publique, des représentants du monde des affaires et des structures d'appui du secteur privé.
Il vise à examiner et à adopter le projet de l'état de mise en oeuvre des recommandations de la dernière session de 2022, le projet de rapport de mise en oeuvre du plan de réformes de l'an passé au 31 décembre 2022, le projet du plan de réformes 2023, a indiqué le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Poda.
Il ressort que les réformes inscrites dans le plan d'actions de 2022 ont été réalisées de moitié. « En dépit du contexte national difficile et du contexte international qui n'est pas aussi reluisant, les 82 réformes prévues pour créer un cadre idoine au niveau du climat des affaires ont été réalisées à presque 50% et ce, dans un environnement de contraintes sécuritaires, mais aussi marqué par une difficulté majeure liée à la disponibilité des financements », a souligné le ministre Poda.
Pour ce qui est des principaux acquis enregistrés en 2022, il a cité par exemple la digitalisation d'un certain nombre de procédures et de licences d'affaires. En 2023, l'accent va être mis sur les réformes agraires pour disponibiliser les terres afin de permettre au secteur privé de mener à bien ses activités, a-t-il ajouté.
Des attentes sur le Code du travail
Le monde des affaires s'est réjoui de voir, que nonobstant la situation sécuritaire, le gouvernement se soucie des préoccupations du secteur privé et a à coeur d'améliorer le climat des affaires, a fait savoir le 2e vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mamady Sanoh. Et d'ajouter que des avancées ont été enregistrées en 2022, notamment sur les plans de l'amélioration globale du climat des affaires, foncier, juridique, du commerce en général et des relations entre le secteur privé et l'Etat.
Pour ce qui est de 2023, les acteurs privés ont des attentes sur la législation du travail. « En ce qui nous concerne, nous avons sollicité à l'Etat de tout faire pour que tout ce qui est des droits et du Code du travail soit adopté d'une manière consensuelle pour le bien des travailleurs et des entreprises.
Nous avons aussi demandé un bureau de licence d'affaires unique qui puisse permettre à toutes les entreprises et à tous les opérateurs économiques d'avoir un seul et unique interlocuteur », a fait savoir M. Sanoh. Le Premier ministre a salué la résilience du monde des affaires qui, malgré les nombreux défis auxquels fait face le Burkina Faso, continue de jouer avec abnégation son rôle de moteur de l'économie et de créateur de richesses et d'emplois ; sans oublier les partenaires techniques et financiers pour leur appui constant aux efforts du gouvernement dans le processus d'amélioration de l'environnement des affaires dans notre pays.
Il a indiqué que, engagé dans la dynamique d'une amélioration continue du climat des affaires à l'effet d'offrir un cadre propice à l'investissement privé, son gouvernement veille inlassablement à la mise en oeuvre des réformes. Pour ce faire, tout en saluant les efforts déjà fournis, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela a exhorté les structures en charge de la mise en oeuvre des réformes à poursuivre sans relâche les actions prévues afin qu'à l'heure du bilan annuel de 2023, les résultats escomptés soient au rendez-vous.