Après rupture consommée au sein de "Lamuka", les deux ex-figures de proue de cette plateforme politique de résistance désormais en débandade, à savoir Adolphe Muzito et Martin Fayulu, qui ont durant plus de 4 ans lutté en faveur de la vérité des urnes, les voici aujourd'hui, comme deux oiseaux politiques de différents ordres, voler chacun de ses propres ailes, vers les échéances électorales sous expectative.
Chacun accuse l'autre d'être un oiseau de mauvais augure, au point que c'est difficile à l'heure actuelle de savoir où se trouve la vérité.
"Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son", dit un proverbe qui ne nous a toutefois pas empêché, durant notre monitoring, de tomber sur la voix d'Adolphe Muzito à travers les ondes de la Radio France Internationale, en pleine interview avec Christophe Bois-Bouvier.
Ses réponses aux questions du fameux intervieweur français a fait état, au plus haut point, de la décision de son parti "Nouvel Elan", de prendre part aux élections de 2023 à tous les niveaux, lui-même à la présidentielle.
Pendant ce temps, Martin Fayulu vient de conférer à Lubumbashi avec ses 3 complices du temps présent : "Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga", autour de la situation sociopolitique de l'heure qui prévaut en République Démocratique du Congo.
Face à Bois-Bouvier, l'autorité de référence du Nouvel Elan a confirmé sa prise de position de se porter candidat à la présidentielle et a affirmé en même temps sa détermination à voler de ses propres ailes sans aucun besoin d'une quelconque force de sustentation.
"Pas de ralliement avec le candidat Félix Tshisekedi", répondait-il à la question de Bois-Bouvier, avant de parler à son tour de Martin Fayulu, qu'il reconnait être l'allégateur de la supposition ci-haut évoquée, comme étant, à l'heure actuelle, "en train de flirter avec Joseph Kabila".
Il en veut pour preuve sa marche organisée naguère avec Augustin Matata Ponyo, qu'il reconnait être un très proche de l'ex-Chef de l'Etat.
Par ailleurs, ce successeur d'Antoine Gizenga reconnait qu'il peut faire des alliances avec d'autres parties au sein de l'opposition, allusion non faite à l'ECIDE, mais à condition, souligne-t-il, qu'elles soient faites sur fond "des débats porteurs des projets, des visions et de grands travaux".
"Nous pouvons doubler, voire tripler, en 10 ans la production nationale, en vue de sortir les congolais de la pauvreté", a-t-il explicité à l'intention de l'opposition concernée qu'il constate en train de se fragiliser à cause de l'éclatement des candidatures en ordre dispersé.
Une question de Bois-Bouvier sur l'Union Sacrée de la Nation lui a valu de parler de cette dernière, au vu de quelques "quatre" leaders qu'elle a, comme ne représentant presque rien sur le plan électoral.
A l'en croire, l'Union Sacrée de la Nation n'a aucun bilan à présenter à la figurante multitude de leurs militants, dont ceux leur apportés par Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba en leur qualité de nouveaux warriors. C'est allusion faite à la surchauffe actuelle du dollar USD à la base de l'érosion du Franc congolais qui, à son tour, a donné lieu à la baisse drastique du pouvoir d'achat de la population congolaise.
Pour Adolphe Muzito, "Félix Tshisekedi, au même titre que son prédécesseur, au lieu de réduire la pauvreté, n'a fait que créer de nouveaux pauvres.
"Donc, si Monsieur Tshisekedi croit qu'avec sa coalition il peut remporter les élections, il faut qu'il réfléchisse deux fois", propos signé Adolphe Muzito.
Au sujet de la proposition de la Loi dite Tshiani ainsi que de ses effets perlocutoires qui font de Moïse Katumbi un congolais ni de père, ni de mère, l'homme à la tête du Nouvel Elan, sans faire partie de l'équipe de Lubumbashi, balaye quand même d'un revers de main la contingente prise en compte, par le Parlement, de cette proposition qu'il trouve sans objet.