Le Vice-premier ministre et ministre en charge de l'Intérieur et sécurité, Kazadi Kankonde Peter, a mis fin au désordre qui a élu domicile depuis quelques temps au sein de l'Assemblée provinciale.
Le gouverneur de cette province a dû faire face à cinq motions de censure des députés provinciaux de cette province. Le patron de la sécurité intérieure en République démocratique du Congo a décidé d'en finir en sursoyant, jusqu'à nouvel ordre, à la tenue des plénières à l'hémicycle de l'Assemblée provinciale du Sud-Kivu ou à tout autre endroit de la ville de Bukavu.
Dans un message télégramme rendu public depuis samedi 15 avril dernier et adressé aux présidents de deux bureaux parallèles et à tous les députés de cette province, le Vice-premier ministre de l'Intérieur dit avoir constaté une crise à l'organe délibérant du Sud-Kivu avec notamment deux bureaux parallèles. Il a, par ailleurs, justifié sa décision par le souci de prévenir l'ordre public avant d'inviter les animateurs de deux bureaux et les élus à rejoindre Kinshasa pour une consultation.
Il est dit dans ce télégramme : "Au regard de la crise constatée au sein de l'organe législatif provincial de la province du Sud-Kivu consécutive à l'élection de deux bureaux intervenus, l'une à l'hôtel Ruzizi et l'autre à l'hémicycle de l'Assemblée provinciale; considérant deux communiqués émis par les deux bureaux le vendredi 14 avril 2023 invitant les honorables députés provinciaux à la séance plénière au même endroit et à la même heure", a-t-il écrit avant de poursuivre : "Ainsi, pour prévenir tout trouble à l'ordre public, surseoir à toute tenue des séances plénières aussi bien à l'hémicycle de l'Assemblée provinciale qu'à tout autre endroit de la ville jusqu'à nouvel ordre".
Pour rappel, le jeudi 13 avril dernier, il s'est tenu dans cette province, deux plénières parallèles avec des résolutions opposées. L'une tenue au siège de cet organe délibérant avec un groupe de députés ayant rejeté la motion de censure contre le gouvernement Ngwabidje en se disant acquis à la stabilité des institutions provinciales.
Tandis qu'un autre groupe, près de 26 députés sur les 48 que compte l'Assemblée provinciale, a organisé pour sa part une plénière à l'hôtel Ruzizi par peur des menaces du premier groupe et a adopté une mise en accusation contre le gouvernement Ngwabidje. Ce samedi, les deux bureaux parallèles invitaient les députés à l'hémicycle et à la même heure pour deux plénières différentes.
Déjà le vendredi dernier, des accrochages entre les deux groupes des députés ont été signalés à l'hémicycle lorsque le président de l'un des bureaux a sollicité les honneurs de la police.