Congo-Kinshasa: Ciel brumeux !

Le 22 avril prochain, l'Union sacrée s'est donnée un grand rendez-vous pour sa sortie officielle. Tout récemment, en effet, cette méga plateforme politique engagée sous la férule de l'actuel Président de la République pour la reconquête du même strapontin qu'il détient, pourtant, depuis son investiture, le 24 janvier 2019, lors de la passation civilisée et pacifique des fanions et symboles de la sacralité des pouvoirs en RD. Congo avec l'ancien, Joseph Kabila Kabange.

Ce jour-là, faut-il le rappeler, ce fut sous le rythme endiablé des coups de canon, vingt-un au total, au Palais de la nation, à la lisière de la Gombe, l'embellie signée au summum de l'Etat sonna le glas de la fin d'un règne, celui de 18 ans du régime passé.

Aujourd'hui, à quelques encablures de la fin mandature, l'Union sacrée qui, visiblement, semble prendre la mesure des enjeux face aux autres challengers patentés à l'instar de l'équipe Katumbi, Matata, Sesanga, Fayulu ou, même, de ceux évoluant en cavaliers solitaires comme Muzito, Mukwege et consorts, la roue de l'histoire tourne. Et, d'ailleurs, elle tourne si vite que certains d'entre ces nombreux acteurs politiques majeurs risquent de se mordre le doigt à l'idée que la toute prochaine présidentielle 2023, telle que prévue depuis le 20 décembre, pourrait ne pas avoir lieu pour des multiples et complexes raisons.

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D'abord, l'absence d'un fichier électoral débarrassé des doublons, audité à l'interne et à l'externe, géo-spatialisé et assorti d'une cartographie fiable et retraçable.

Ensuite, des pesanteurs, s'il faut les appeler ainsi, liées notamment, à l'absence d'ici la mi-juin 2023, d'une loi portant répartition des sièges dûment adoptée et acceptée de toutes les parties prenantes.

Puis, troisièmement, cette affaire des exigences du consensus autour de la recomposition de la CENI et de la Cour Constitutionnelle dont les Opposants, toutes tendances, se font le luxe de pousser le bouton poussoir vers la contestation en amont de l'ensemble du processus électoral actuel alors que la CENI, dans son format Denis Kadima, continue, quant à elle, à rassurer et promettre des lumières et des merveilles, lors de ces fameuses joutes difficiles à atteindre, au regard de tous ces préalables et, même, de l'environnement sécuritaire dans la partie Est du pays.

Que des incertitudes sous ce ciel politique devenu plus que brumeux !

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