Dans un communiqué publié à la fin de la semaine dernière, la Commission Nationale des Droits de l'Homme a manifesté son indignation suite aux bavures policières enregistrées lors d'une descente musclée autour d'une partouze organisée dans un des quartiers huppés de la Commune de Ngaliema qui, malheureusement, a causé un mort ainsi que la divulgation subséquente de la nudité de certaines femmes à visage découvert.
Après la véhémente de M. Albert Fabrice Puela, Ministère des Droits Humains, Paul Nsapu Mukulu, Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme a usé de son leadership à la tête de cette institution d'appui à la démocratie, pour exiger que la dignité du défunt Gaby Bembi, décédé lors de son arrestation à cette même occasion, soit restaurée.
La CNDH précise également que le décès de ce dernier est intervenu dans des circonstances troubles et que ces arrestations ont été emmaillées des violations des droits de l'homme notamment, les traitements cruels, inhumains et dégradants, la violation des droits à la vie et à l'intégrité physique, l'enregistrement et la publication des vidéos choquantes exposant la nudité des dames trouvées sur les lieux.
La CNDH condamne, par ailleurs, et de manière ferme, toutes ces violations massives des droits à la vie privée et à l'intégrité physique des femmes.
Elle poursuit en rappelant les principes constitutionnels selon lesquels :
-Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits
-la personne humaine est sacrée
-L'Etat a l'obligation de la respecter et de la protéger
-Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné qu'en vertu de la loi et dans les formes qu'elle prescrit.
-Tout détenu doit bénéficier d'un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et morale ainsi que sa dignité.
Enfin, la CNDH sollicite auprès du gouvernement de procéder, dès à présent, à la vulgarisation du code du numérique récemment promulgué par le Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et d'assurer de façon continue la formation et la sensibilisation des éléments de la Police Nationale Congolaise sur le respect des droits de l'homme.
Trois policiers ont été, par conséquent, appréhendés.
Ainsi, sont-ils sous les viseurs du groupe de lutte contre la criminalité et les stupéfiants de Kinshasa, la capitale.