Les destructions des infrastructures routières sur la route nationale 4 reliant Mahajanga à la capitale sont incommensurables. La liste est loin d'être exhaustive.
Hormis l'asphalte qui est détruit à presque 85% depuis Mahajanga jusqu'à Antananarivo, les ponts métalliques commencent aussi à subir des détériorations, notamment au niveau de leurs accès. À l'instar du pont Kamoro, au PK 406 +300, situé dans la commune d'Ambondromamy, dans le district d'Ambato-Boeny.
Cet ouvrage a été inauguré le 20 juillet 2017, par l'ancien président Hery Rajaonarimampianina. La route à l'entrée du légendaire pont métallique Kamoro est totalement ravagée. Sa situation est inquiétante et dangereuse, depuis plusieurs mois, car elle menace la passerelle toute entière.
Au début, ce n'était qu'une toute petite cavité de rien du tout qui s'y était formée. Puis elle s'est agrandie faute d'entretien. Aujourd'hui, c'est un grand trou profond sur toute la largeur de la route qui illustre la chaussée. Un étang est observé à son milieu.
Il faut faire preuve d'une très grande prudence et d'agilité pour pouvoir y passer. Les responsables des Travaux publics devraient intervenir immédiatement. Et pourtant, il a fallu plusieurs années pour construire ce nouveau pont Kamoro à Ambondromamy, long de 265m. Il était classé dans le Projet d'urgence pour la préservation des infrastructures et la réduction de la vulnérabilité (PUPIRV).
La Banque Mondiale a financé le projet. Il a fallu vingt-deux mois et demi pour réaliser les travaux. Près de quatre cent mille heures ont été dépensées à travailler sur cet ouvrage. Les équipes du pôle des Projets intégrés et internationaux d'Eiffage Génie Civil ont participé ensemble à la construction de ce nouveau pont suspendu (2 x 2 voies). Ils ont également réalisé la réhabilitation de l'ancien pont métallique de Kamoro, dit « Pont Eiffel », juste à côté.