Ayant récemment purgé leur peine à la Maison de force de Tsiafahy, deux anciens condamnés sont cités dans de récentes attaques à main armée, aggravées de meurtres.
De nouveau dans le tableau de chasse de la police. Il s'agit de deux sortants de la Maison de force de Tsifahy qui ont récemment purgé leur peine. Leurs noms apparaissent dans les récents vols à main armée et meurtres enregistrés dans la capitale. « Nous ignorons s'ils étaient parmi les bénéficiaires de la grâce présidentielle ou pas. Ils ont formé des nouvelles organisations criminelles », se désole une source judiciaire qui n'a pas accès à la liste exhaustive des détenus chanceux concernés par la remise de peines annoncée par le président de la République en janvier. Maintenant, un tas de renseignements est parvenu aux unités spécialisées de la police, signalant le retour de ces anciens condamnés dans la société et leurs prochains coups.
« Ces informations-là nous ont permis d'avorter certains de leurs projets. La fusillade du 7 avril, à Anosipatrana, qui a coûté la vie à six malfaiteurs armés, en a été un exemple. Un autre, la tentative de braquage qui s'est soldée par la mort d'un adjudant de l'armée et ses trois coauteurs civils à Toamasina. Il y en a d'autres, mais c'est pour dire que les gangs frapperont encore fort dans les grandes villes », indique un gradé d'un groupe d'élites de la police.
Armes de guerre
« Nous avons en effet constaté que les armes récupérées sur les scélérats à qui nous avons eu affaire, sont des armes de guerre et non de simples fusils ou des semi-automatiques comme avant. Cela a été le cas lors du braquage d'un grossiste à Anosibe où les bandits ont opéré avec kalachnikov », souligne-t-il. À part les détenus de l'établissement de Tsiafahy qui ont purgé une réclusion et ceux qui ont demandé auprès de la Cour d'appel et obtenu une confusion de peines, cent quinze ont été admis à la grâce présidentielle. La majorité d'entre eux sont déjà rentrés, certains abattus dans des accrochages contre les forces de l'ordre et d'autres fraîchement fichés à la police. Rien que depuis le mois de mars, neuf présumés brigands dont des anciens taulards sont tombés sous les balles des hommes en uniforme en tentant un braquage.