Congo-Kinshasa: Festival Me ya be - Une programmation spéciale tout public en pleine cité

Le centre culturel Ntongo elamu, à Bandal, organisera des ciné-forums tous les soirs du 23 au 27 avril, à partir de 19h00, et des prestations de rue à Kasa-Vubu et à Matadi débuteront dès 15h00 et prendront fin avant le coucher du soleil.

Bandal et Kasa-Vubu à Kinshasa ainsi que Nzanza à Matadi sont les trois communes qui accueilleront une partie de la programmation de la douzième édition du festival Me ya be. C'est ce qu'il ressort de la conférence de presse tenue le 16 avril à Ntongo elamu. Le quartier général de la compagnie Jacques Bana Yanga sera ouvert aux habitants et autres amateurs de danse pour des séances de ciné-forums du 23 au 27 avril.

Trois réalisations congolaises et une norvégienne sont à l'affiche des rencontres autour de la pratique de la danse contemporaine. Il s'agit de Zéro, prévu la soirée du 23 avril, Espoir, programmé le 25 avril et Amour, le 26 avril ainsi que de Shadowland du réalisateur norvégien Kari Haas Schoning, le 24 avril. La dernière soirée, le 27 avril, sera réservée à des échanges divers entre tous les participants au festival, un moment de convivialité où est aussi prévu un partage d'expériences.

Cette programmation spéciale de Me ya be en cité, a dit Jacques Bana Yanga au Courrier de Kinshasa, émane du souci de montrer aux Congolais le résultat du travail accompli lors des ateliers de danse. Car, a-t-il soutenu : « Notre public est fait des gens que nous côtoyons dans nos quartiers, mais qui n'ont pas l'opportunité de se rendre à l'Institut français, au Halle de la Gombe ou au Centre Wallonie-Bruxelles, par exemple ».

%

Pour ce faire, a-t-il poursuivi, « nous avons voulu créer plus de proximité avec notre population, nos voisins de tous les jours, afin de lui faire connaître notre travail. C'est juste ramener dans notre milieu de vie la danse contemporaine pour qu'elle ne leur soit plus étrangère ». En effet, le chorégraphe-danseur souligne ici qu'il tient à mieux faire connaître cette forme de danse actuelle aux Kinois, estimant qu'elle n'est pas réservée à un public privilégié autre que celui de son environnement naturel qui partage son quotidien.

Des prestations de rue

Ainsi, en dehors du centre culturel Ntongo elamu, à Bandal, le premier site où est prévu une programmation régulière pendant le festival, il y a également des prestations de rue. « À Kasa-Vubu, au niveau du terrain Bondo, les danseurs offriront un spectacle en extérieur, à ciel ouvert pour que tout le voisinage puisse y avoir accès. Nous tenons à faire profiter un maximum de personnes du spectacle qui s'invite dans ce quartier », a-t-il dit. Le spectacle de plein air qui devrait se tenir le 27 avril à la lumière du jour est intitulé Embouteillage. L'aménagement de l'espace à partir de 14h00, une petite sensibilisation des riverains notamment, devrait permettre de lancer la prestation à 15h 00. L'on prévoit la fin du spectacle avant le déclin du soleil.

Par ailleurs, d'autres prestations de rue sont signalées à Matadi, au Kongo central. « Nous avons pris l'option d'étendre Me ya be au-delà de Kinshasa, la capitale. Il y aura une production à Nzanza afin de permettre aux habitants de cette contrée d'assister à des spectacles de danse comme ils n'en n'ont pas encore vu, leur faire découvrir la danse contemporaine en live », a précisé Jacques Bana Yanga. L'on retient, d'ores et déjà, qu'une programmation sera organisée par l'Alliance française de Matadi, le 5 mai à 19h00. La compagnie Jacques Bana Yanga y présentera Cris, une pièce de danse qui réunit la République démocratique du Congo et la France

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.