Congo-Kinshasa: Développement - Kinshasa en voie de réindustrialisation depuis la périphérie

Des grands espaces viabilisés continuent d'être aménagés dans l'Est de la ville-province, plus précisément les communes à vocation industrielle de Maluku et N'Sele. A l'occasion de son huitième anniversaire, l'Agence des zones économiques spéciales (Azes) a dressé un état des lieux plutôt positifs des projets en cours d'exécution. Selon le programme officiel, tout concourt au lancement des premiers produits issus de la zone économique de Maluku dès le mois de juin.

De N'Sele et de Maluku, deux communes industrielles, la plupart des Kinois gardent encore l'image de vastes étendues de terres en état d'abandon. Pourtant, au cours des dernières années, plusieurs projets ont été lancés dans le cadre de la relance de l'industrialisation de toute cette partie périphérique de la ville. En ordre d'importance, il y a d'abord la zone économique spéciale de Maluku, avec ses 800 hectares qui sont en train d'être viabilisées. « L'Azes est en train de viabiliser un grand espace pour la relance de l'industrialisation à Maluku », a expliqué son directeur général, Auguy Bolanda. Dans cette zone de 885 hectares exactement, il est question d'accueillir une quinzaine d'entreprises et de créer plus de 7 500 emplois.

Le projet de la zone économique spéciale de Maluku n'est plus au stade des études de faisabilité. Au contraire, les activités ont démarré depuis les années 2017. Facilitatrice de l'industrialisation en République démocratique du Congo, l'Azes a fait le point de la situation à l'occasion de la célébration de sa huitième année d'existence. Dans cette zone située dans l'une des communes les plus énigmatiques de la ville de Kinshasa, représentant à elle-seule près de trois fois la taille des vingt-trois autres communes de la ville réunies, il y a déjà les premiers opérateurs économiques qui ont posé leurs valises.

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« La société FGCD s'occupe des travaux de la voirie, la société Saphire Ceramics va produire des carreaux et des faïences, la société Varun Beverages Pepsi est en train de s'installer, ainsi que les sociétés TKM Tibert et Unic production qui prennent leurs marques », indique-t-on. Par ailleurs, sur cette liste de l'Azes, il faut citer également la présence des bureaux de la douane, de l'Office congolais de contrôle et de la police. « Si nous considérons le programme, les premiers produits issus de la zone économique spéciale de Maluku seront livrés au mois de juin 2023 », fait-on savoir.

Au-delà de Maluku et même de N'Sele, avec le lancement des travaux d'aménagement d'une zone de plus de 500 hectares dès la seconde moitié de 2023, l'Azes porte de nombreux autres projets à travers le pays. Les zones économiques spéciales doivent voir le jour à Lubumbashi, au Tanganyika, au Lualaba et au Kongo central. Profitant du cadre d'échange avec la presse, l'Azes clarifie aussi une zone d'ombre. Face aux critiques récurrentes sur une éventuelle tendance à privilégier des investissements étrangers, la direction générale de l'agence parle d'un problème de confiance. « On trouve beaucoup plus d'entreprises étrangères dans les zones économiques spéciales, c'est parce que les entreprises congolaises ne les faisaient pas confiance. Mais qu'à cela ne tienne, les entreprises congolaises peuvent intervenir dans la sous-traitance », a-t-on appris.

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