Plus de cent mille personnes sont sans abris et sans assistance humanitaire, depuis quelques jours dans les territoires de Bukama et Malemba-Nkulu (Haut-Lomami) après des inondations occasionnées par les pluies diluviennes.
Ces pluies abondantes qui s'abattent dans la région depuis quelques semaines ont fait déborder les eaux du fleuve dans les deux territoires.
A Bukama, les quartiers les plus touchés sont notamment, Kisangawabyoni, Bukama et le quartier commercial.
Les eaux ont envahi les maisons obligeant les occupants à abandonner leurs résidences et à chercher refuge ailleurs.
Les uns sont dans les familles d'accueil et les autres passent la nuit à la belle étoile s'exposant ainsi à toute sorte d'intempéries.
La montée des eaux fait que certaines personnes se déplacent à bord des pirogues pour aller d'un point à un autre, rapportent des sources locales.
Les opérateurs économiques déplorent la perte de certaines de leurs marchandises emportées ou détériorées par les eaux.
Le député provincial, Kalenge Mwenzeni tire la sonnette d'alarme car les personnes sinistrées par ces inondations sont exposées aux intempéries.
« Des solutions urgentes s'imposent », estime-t-il.
A Malemba Nkulu le spectacle est presque le même mais les victimes sont moins nombreuses qu'à Bukama. Les villages riverains les plus touchés sont :
Kimwenze
Mwine Malenge
Buyaba
Mwanza mpungwe
kisambwe
Kana
Kayumba
Dans tous les deux territoires l'on compte aussi des maisons endommagées.
Le député provincial Kalenga Menzeni a, dans une motion d'information, saisit le bureau de l'assemblée provinciale du Haut-Lomami qui a aussitôt fait des recommandations au gouvernement provincial pour des interventions urgentes.
Plusieurs causes à l'origine de ces inondations
Pour le professeur jean pierre Ndjibu, expert en environnement, plusieurs facteurs expliqueraient ces inondations à Bukama et Malemba-Nkulu.
« Combiné aux pluies, les orages avec les vents violents, les constructions anarchiques associées au déboisement et les chaleurs intenses provoquent certainement des inondations et cela se fait pratiquement chaque année », indique-t-il.
« Le changement climatique au niveau mondial est certainement le facteur influençant » a conclut le professeur jean pierre Ndjibu.