L'ancien ministre d'Etat et candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds), Karim Wade, s'est inscrit hier, lundi 17 avril, sur les listes électorales après sa radiation à la suite de sa condamnation à six ans de prison dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Cette inscription du fils de l'ancien chef de l'Etat sur les listes élections électorales intervient au moment où le projet d'amnistie qui devait lui permettre de recouvrer ses droits civiques et politiques de même que Khalifa Ababacar Sall est au point mort.
Candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine élection présidentielle du 25 février, Karim Wade fils de l'ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade a posé hier, lundi 17 avril, un acte fort en perspective de ce prochain scrutin qui devrait permettre l'élection du successeur de l'actuel chef de l'Etat. En effet, Karim Wade a profité de cette période de révision exceptionnelle des listes électorales pour effectuer son inscription.
L'ancien ministre d'Etat a fait le déplacement du Qatar où il réside jusqu'en Turquie pour formaliser sa demande à figurer sur les listes électorales auprès de la commission de révision installée dans ce pays alors que le projet d'amnistie qui devait lui permettre de recouvrer ses droits civiques et politiques de même que Khalifa Ababacar Sall est au point mort.
Reste à savoir maintenant la suite que le ministère de l'Intérieur chargé de l'organisation des élections à travers la direction générale des élections donnera à cette nouvelle inscription sur les listes du candidat du Pds. Car, ce n'est pas une première fois que l'ancien ministre d'Etat effectue cette formalité d'inscription sur les listes électorales.
Pour rappel, en avril 2018 déjà, Karim Wade qui avait déclaré sa candidature à la présidentielle du 26 février 2019 dernier s'était inscrit sur les listes électorales au consulat général du Sénégal au Koweït lors de la révision ordinaire et avait même reçu son récépissé d'inscription.
Seulement, le 2 juillet de la même année, le ministère de l'Intérieur, évoquant des dispositions du Code électoral privant de droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison, a rejeté cette inscription.
En réaction à cette décision de l'autorité jugée « arbitraire, illégale et contraire à la loi électorale » ses avocats ont saisi le tribunal départemental de Dakar qui s'était déclaré « incompétent » à connaitre ce recours. C'est ainsi qu'ils se sont tournés vers la Cour suprême qui les a aussi déboutés en rejetant le pourvoi.